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Grand magasin, hôtel de luxe, logements sociaux : après 15 ans de fermeture, La Samaritaine revient dans sa version LVMH

En avril 2020 la Samaritaine rouvrira ses portes à Paris. Quinze ans plus tard, l'ancien grand magasin proposera aussi un hôtel de luxe, des logements sociaux, des bureaux ou encore une crèche.

Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La Samaritaine à Paris. (RADIO FRANCE/SOPHIE AUVIGNE)

L'enjeu : attirer toujours plus de touristes parisiens dans ses enseignes. Le groupe LVMH, propriétaire de l'emblématique grand magasin de la rue de Rivoli La Samaritaine, a injecté 750 millions d'euros dans la rénovation et la transformation du bâtiment. Le chantier n'est aujourd'hui pas terminé autour de La Samaritaine, ni à l'intérieur, mais il reste cinq mois et l'équipe est confiante car elle en a vu d'autres pendant quinze ans.

"Nous avions un bâtiment dédié au commerce et nous avons souhaité le transformer en bâtiment mixte, ce qui est très compliqué, explique Jean-Jacques Guiony, le PDG du nouvel ensemble parisien. Nous avons eu besoin de solliciter largement la mairie de Paris, la convaincre, nous avons mis pas loin de cinq ans pour avoir les autorisations. Tout le monde avait une idée de La Samaritaine, parfois un peu fantasmée d'ailleurs. Nous montrerons ce qu'est devenue La Samaritaine."    

600 ouvriers chaque jour sur le chantier

Quinze ans après sa fermeture pour raisons de sécurité, La Samaritaine proposera à partir d'avril 2020 un grand magasin, comme avant, mais aussi un hôtel de luxe, des bureaux, une crèche et 96 logements sociaux, dans le cadre d'un accord conclu avec la mairie de Paris. Un tour de force qui a mobilisé chaque jour sur le chantier 600 ouvriers. Christian Reyne est chargé de la rénovation. "C'est une opération de rénovation particulière. Toutes les façades ont été classées en 1996, et à l'intérieur le grand escalier, la frise, la verrière sont aussi classés."  

Un opérateur privé qui peut supporter un ensemble fermé pendant quinze ans ? Il faut avoir les reins solides financièrement pour le faire !

Christian Reyne, en charge de la rénovation de La Samaritaine

à franceinfo

La renaissance de merveilles Art nouveau et Art déco : des travaux de titan pour du très grand luxe. Les tarifs de l'hôtel, sous la marque Cheval Blanc de LVMH, commencent à 1 150 euros la nuit. Mais on ne connaît pas le prix de la suite de 1 000 m2 avec piscine privée et vue sur tout Paris. Les visiteurs pourront se contenter d'un petit tour dans le nouveau grand magasin, dirigé par Eléonore de Boysson qui souligne que La Samaritaine sera "le plus petit des grands magasins", mais aura malgré cela "énormément de services avec un spa, des salons privés, des ateliers de coiffure, des invités, des artistes..." Mais il y aussi certaines particularités que La Samaritaine aura perdues. "On ne trouvera plus d'animaux, puisqu'il y avait une animalerie à l'époque, on ne trouvera plus de rayon 'maison', 'bricolage', et plus de grande épicerie. Notre choix s'est fait avec ce qu'attendait le client." 

Les recrutements ont commencé, 1 500 postes dont peut-être 60 pour les anciens salariés de La Samaritaine, prioritaires. La Samaritaine, qui vise près de cinq millions de visiteurs dès la première année, rivalisera avec le Printemps, contrôlé par le Qatar, ou encore les Galeries Lafayette, toujours détenues par la famille des fondateurs. 

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