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Liste noire des paradis fiscaux : "C'est une bonne liste parce qu'elle est crédible", juge Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie

Alors que l'Union européenne vient d'adopter une liste de 17 pays considérés comme des paradis fiscaux, les ministres des Finances de l'UE dont Bruno Le Maire se félicitent de cette décision. Certains eurodéputés et des ONG sont plus sceptiques.

Article rédigé par Laxmi Lota
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Bruno Le Maire et Jean-Claude Juncker à Bruxelles, le 5 décembre.  (JOHN THYS / AFP)

C'est une première pour l'Union européenne. Après les scandales des "Panama Papers" et "Paradise Papers", elle s'est dotée, mardi 5 décembre, d'une liste noire de 17 pays considérés comme des paradis fiscaux. Si certains eurodéputés et plusieurs ONG estiment que c'est trop peu, les ministres des Finances de l'UE se félicitent de ce "premier pas" pour lutter contre les paradis fiscaux. 

Ainsi, Bruno Lemaire salue "une bonne liste parce qu'elle est crédible". Le ministre français de l'Economie assure que l'Union européenne a su endosser ses responsabilités. "Avoir le courage de publier une liste transparente et publique ; assumer que figurent sur cette liste noire des Etats qui sont proches de l'UE et qui sont proches de la France, au nom de notre détermination à lutter contre l'évasion fiscale ; travailler sur des sanctions qui sont très concrètes puisqu'elles vont concerner l'accès au programme européen, ça demande du courage politique. Nous avons eu ce courage politique." 

Ni les Etats-Unis, ni les pays de l'UE sur la liste

Parmi les 17 pays qui figurent sur la liste noire, le Panama, la Tunisie, les Emirats arabes unis ou encore les îles Marshall. Mais ni les Etats-Unis ni aucun Etat membre de l'Union européenne n'y figurent. "L'UE doit balayer devant sa porte", a critiqué Eva Joly, eurodéputée Verts/Alliance libre européenne au Parlement européen. Elle regrette que cette liste noire "blanchisse des paradis notoires"

Les discussions ont été âpres pour parvenir à un consensus entre les 28 ministres des Finances de l'UE. Des tractations de dernière minute ont eu lieu et des pays ont envoyé leurs arguments, y compris dans la dernière nuit précédant la publication de la liste. Ils ont également arrêté une deuxième liste, dite "grise", composée de 47 pays. Ces derniers sont sous surveillance.

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