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Frais bancaires post-mortem : l'UFC-Que Choisir dénonce "une forme de taxe sur la mort, de confiscation de l'héritage"

Les gouvernements successifs ne semblent "pas souhaiter encadrer ou plafonner ces frais", selon Matthieu Robin, chargé de mission secteur financier à l'UFC-Que Choisir.

Article rédigé par franceinfo
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Les banques ponctionnent en moyenne 233 euros de frais aux clients sur les successions selon une étude de l'UFC-Que Choisir, le 29 octobre 2021.  (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

À l'occasion du week-end de la Toussaint, l'association de consommateurs UFC-Que Choisir publie vendredi 29 octobre, une étude sur les tarifs bancaires pratiqués sur les successions. En moyenne, les établissements ponctionnent 233 euros de frais aux clients, soit jusqu'à trois fois plus que chez nos voisins européens. Ils sont même gratuits en Allemagne. "Il y a une forme de taxe sur la mort, de confiscation de l'héritage", dénonce Matthieu Robin, chargé de mission secteur financier à l'UFC-Que Choisir.

Au total, les banques collectent ainsi 150 millions d'euros chaque année. Ces frais sont en hausse de 28% depuis 2012, et même "de 260% chez BNP Paribas en novembre", rapporte Matthieu Robin. Ils atteignent jusqu'à 530 euros chez LCL. Ils peuvent également augmenter quand le ou les successeurs ont un compte bancaire dans une autre banque que la personne décédée. Les inventaires de fonds et la réception d'un acte de décès sont également facturés.

"Porte ouverte à toutes les dérives"

"Comme la concurrence n'est pas encadrée par les pouvoirs publics", que la mobilité bancaire n'est pas plus simple, et que les brochures de frais bancaires restent épaisses et souvent "méconnues des consommateurs", "cela laisse la porte ouverte à toutes les dérives", analyse Matthieu Robin, qui reproche aux gouvernements successifs de "ne pas souhaiter encadrer ou plafonner ces frais". Des réunions à la Banque de France devaient se tenir sur ces pratiques, mais celles-ci ont été reportées.

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