Fillon s'engage à résorber le déficit public, critiqué par Bruxelles
"Le retour à l'équilibre des comptes publics est absolument indispensable". François Fillon, qui venait de présider la Conférence nationale des finances publiques, à Bercy, a tenu à réaffirmer sa détermination en matière de réduction du déficit. Et a donc annoncé que le gouvernement allait élaborer un budget pluriannuel couvrant la période 2009-2011, qui "concrétisera notre engagement du retour à l'équilibre
en 2012".
Pour cela, le Premier ministre compte sur la disparition de la dette de la Sécurité sociale "d'ici 2011". Et sur la limitation des niches fiscales dans le temps.
"Accélérer le rythme"
Et François Fillon n'a sans doute pas choisi par hasard de réaffirmer aujourd'hui la détermination du gouvernement. En effet, quelques heures plus tard, la France a reçu une "recommandation politique" de la part de Bruxelles. Dans ce texte, la Commission Européenne demande à Paris d'"accélérer le rythme" de la réduction de son déficit et de sa dette. Et fait part de son inquiétude devant un déficit qui devrait frôler le plafond autorisé de 3% du PIB en 2008 (2.9%) pour l'atteindre en 2009.
_ Des prévisions contestées par le gouvernement français, qui table lui sur un déficit de 2% l'an prochain.
Ce qui n'a pas dissuadé la Commission d'adresser une mise en garde à la France, où elle l'encourage à "poursuivre avec détermination le processus actuel de réformes structurelles", et à "mener à bien la nécessaire consolidation des finances publiques". Ce qui implique de réformer les systèmes de santé et de retraite, mais aussi le fonctionnement de l'Etat.
Un blâme plutôt embarrassant, au moment où la France s'apprête à prendre la présidence de l'Union Européenne. Mais le Premier ministre, lui, n'y voit pas "un rappel à l'ordre", seulement un "encouragement à poursuivre les réformes structurelles" que son gouvernement a lancées.
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