Faciliter l'accès aux transports contre la pauvreté : "Pas d'auto, pas de boulot"
D'après le Secours catholique, la situation de ceux qui gagnent moins de 600 euros par mois s'aggrave dans le pays. Elle souligne aussi le très faible écart de revenu entre ses bénéficiaires qui travaillent et ceux qui n’ont pas d’activité : 809 euros contre 782 euros.
D'après le Secours catholique, en quatre ans, le niveau de vie médian des personnes qu'il aide a augmenté de seulement 35 euros. Elles sont de plus en plus nombreuses en situation d'extrême pauvreté, notamment les mères seules, obligées d'être beaucoup plus mobiles que les autres, souvent à cause d'horaires décalés ou parce qu'elles n'ont pas de voiture.
L’accès à la mobilité pour sortir de la précarité
A un mois des élections régionales, le Secours catholique veut alerter les politiques : il y a des solutions pour sortir de la pauvreté, comme faciliter l’accès aux transports. L’association préconise de mettre en place des plateformes de covoiturage ou de partage de voiture. Elle demande également des transports en commun à tarifs réduits pour les personnes en situation de précarité.
Car avoir une voiture coûte cher et n’est pas à la portée de toutes les bourses. La question du seuil de revenu pour avoir une voiture et le coût du permis de conduire doivent être pris en compte par les pouvoir publics selon l’association.
"Pas de voiture, pas de boulot"
Le Secours catholique aide donc les actifs les plus pauvres à s'acheter des voitures d'occasion. Patrick, artisan à Nancy a pu s'acheter un nouveau véhicule grâce à un micro-crédit. Un achat essentiel, car selon lui "pas de voiture, pas de boulot ".
Le Secours catholique note également que si la mobilité favorise le retour à l’emploi, elle permet aussi, tout comme internet, de maintenir un lien social, un accès aux professionnels de santé, aux loisirs et à la culture.
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