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Espionnage : Renault va porter plainte

L'affaire d'espionnage qui touche Renault porte sur des "faits très graves" qui menaçaient des "actifs stratégiques", a affirmé aujourd’hui la direction juridique du constructeur automobile. _ Trois salariés ont été mis à pied. _ Le dossier pourrait concerner le programme de voitures électriques du groupe. _ l'entreprise a décidé de porter plainte. Le ministre chargé de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique, Eric Besson évoque une {“guerre économique”}.
Article rédigé par franceinfo
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“Pour Renault, il s'agit de faits très graves concernant des personnes en position particulièrement stratégique dans l'entreprise”, a indiqué Christian Husson, le directeur juridique et déontologue du groupe.
“Ils justifient une décision conservatoire (...) dont l'objet premier est de protéger, sans attendre, les actifs stratégiques, intellectuels et technologiques de notre entreprise”, a-t-il poursuivi à propos de la mise à pied des trois cadres dirigeants incriminés.
Selon M. Husson, l'enquête, qui a duré plusieurs mois, “a permis d'identifier un faisceau d'éléments convergents attestant que les agissements de ces trois collaborateurs étaient contraires à l'éthique de Renault, et mettaient en risque consciemment et délibérément des actifs de l'entreprise”. Il a ajouté qu'ils étaient “en train d'étudier toutes les options qui conduiront inévitablement à un dépôt de plainte.”
Le directeur juridique précise que cette décision, prise à l'issue d'une investigation déclenchée par le comité de déontologie du groupe, est le résultat d'une procédure “parfaitement normée, très rigoureuse et (qui) garantit le respect des principes éthiques édictés” par le constructeur.

Une affaire sérieuse

Les soupçons d'espionnage qui ont conduit à la mise à pied de ces trois cadres de Renault constituent une affaire “sérieuse”, a déclaré de son côté le ministre de l'Industrie, Eric Besson.
Cette affaire “illustre une nouvelle fois les risques pour nos entreprises en matière d'espionnage industriel, en matière d'intelligence économique, comme on dit aujourd'hui” a précisé le ministre.
_ Il a expliqué avoir demandé dès hier aux services de Bercy “que la sécurisation du secret industriel soit renforcée dans les conventions d'aide à l'innovation que nous passons” avec les entreprises.

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