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Salaires : après la grève d'un Leroy Merlin, les entreprises françaises sont sous pression

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Salaires : après la grève d'un Leroy Merlin, les entreprises françaises sont sous pression
Salaires : après la grève d'un Leroy Merlin, les entreprises françaises sont sous pression Salaires : après la grève d'un Leroy Merlin, les entreprises françaises sont sous pression (Franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - J.Cholin, L.Campisi, A.Gaucher, A.Belderrain, S.Pichavan, B.Girodon, R.Gardeux, Y.Kadouche
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Le coût de la vie et le pouvoir d’achat sont au cœur des préoccupations sociales dans notre pays. La victoire des salariés de Leroy Merlin pourrait mettre la pression sur d’autres enseignes.

Après plusieurs jours de grève et un mouvement social inédit chez Leroy Merlin, les salariés apprennent qu’ils vont être augmentés de 65 euros, soit 51 euros net supplémentaires par mois. Une victoire syndicale, mais surtout une bouffée d'air frais pour de nombreux employés. "Avec la montée des prix et l'inflation galopante, 65 euros sur un salaire de 1 200 euros, on prend", se félicite Imane Haddach, déléguée syndicale CGT Leroy Merlin. Une avancée pour ceux qui s’agaçaient face aux dividendes exceptionnels versés aux actionnaires du groupe.

Une reconnaissance du travail fourni

Le mouvement pourrait faire tache d'huile. Amazon, Labeyrie, Sephora : les salariés revendiquent des augmentations de salaire pour faire face à la montée des prix. Rien n'oblige pourtant les entreprises à aligner leurs grilles salariales sur l'inflation. Chez Decathlon, une vingtaine d’employés du magasin de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ont fait grève, une situation inédite. "Il y a eu plus de 1 000 salariés qui se sont mobilisés avec nous le 12 novembre, cela montre qu'il y a un vrai regain de combativité", souligne Guilain Bihan, délégué intersyndical CFDT Decathlon. Le choc social d'après-crise en France secoue la plupart des entreprises. "Les salariés ont besoin de voir reconnus tous les efforts qu'ils ont faits, et les entreprises ont, elles, un devoir de prudence. Nous sommes dans un entre-deux, ce qui donne lieu à des négociations très tendues," explique Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail (IST). Les entreprises ont encore plusieurs mois pour les négociations sur les salaires. 

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