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Le projet d'un hypermarché sans caissiers le dimanche à Angers fait polémique

Cette grande surface de 5 000 m2 qui compte un total de 115 salariés, "proposera un service en mode automatique à partir de 13 heures, et jusqu'à 21 heures". Le maire de la ville dénonce une décision tendant vers "une société déshumanisée".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'enseigne Casino veut ouvrir un hypermarché sans caissiers les dimanches à Angers à partir du 25 août 2019, ce qui suscite la colère de la CGT.  (PASCAL GUYOT / AFP)

L'enseigne Casino veut ouvrir un hypermarché sans caissiers les dimanches à Angers (Maine-et-Loire), une expérimentation qui suscite la colère de la CGT qui dénonce une "régression sociale" et une pratique "destructrice d'emplois".

Ce Géant Casino, installé dans le quartier angevin de la Roseraie, ouvrira à partir du 25 août les dimanches après-midi avec à disposition des caisses automatiques de ses clients, pour scanner et régler les articles, "une première pour un hypermarché", selon la communication des enseignes Casino.

Cette grande surface de 5 000 m2 qui compte un total de 115 salariés, "proposera un service en mode automatique à partir de 13 heures, et jusqu'à 21 heures", précisent les enseignes Casino qui affirment répondre à une demande des clients.

"C'est destructeur d'emplois" 

Si, localement, élus et syndicats se montrent réservés, les enseignes Casino affirment qu'il n'y a pas d'opposition chez les salariés. L'accueil sera assuré l'après-midi et le soir par des vigiles, et "une à deux animatrices de caisses""Ce sont des prestataires extérieurs, pas des salariés de Casino. Nos salariés travailleront le dimanche jusqu'à 13 heures, on est dans les règles" du travail dominical, assure-t-on.

Le maire Christophe Béchu (droite) dénonce une surenchère. "Cette décision participe à une surenchère dont personne ne sortira gagnant, car une société déshumanisée n'a pas d'avenir", a tweeté mercredi l'édile.

Pour la CGT, déjà farouchement opposée au travail le dimanche, "c'est destructeur d'emplois, on ne voit pas l'intérêt et on dénonce", a réagi Patrice Auvinet, secrétaire à la CGT49 commerce et délégué syndical aux hypermarchés Carrefour. "C'est une régression sociale. La ligne de caisse représente des milliers d'emplois en France. Petit à petit, on va vers un basculement pour que le client fasse le maximum le travail d'un salarié", estime le syndicaliste.

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