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General Electric : "On peut encore racheter des parties d'Alstom, qu'est-ce que le gouvernement attend ?", s'interroge Arnaud Montebourg

Arnaud Montebourg revient sur franceinter sur l'annonce de la suppression d'un millier d'emplois à General Electric en France, cinq ans après la vente d'Alstom au groupe américain en 2014 alors qu'il était ministre de l'Economie.

Article rédigé par franceinfo
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Arnaud Montebourg, sur France Inter, le 14 juin 2019. (France Inter)

Interrogé sur la vente d'Alstom à General Electric en 2014 et sur l'annonce récente de GE d'un plan prévoyant la suppression de plus d'un millier d'emplois en France, Arnaud Montebourg, ancien ministre de l'Economie sous la présidence Hollande, estime sur France Inter vendredi 14 juin, qu'il est "encore temps pour le gouvernement de racheter des parties d'Alstom", notamment dans les branches des énergies renouvelables et du nucléaire. 

La vente du pôle énergie d'Alstom à General Electric engagée en 2014 est une décision qui a été "prise par François Hollande", indique Arnaud Montebourg, alors ministre de l'Economie. "Je le regrette mais c'est sa responsabilité. J'ai tenté de négocier, un peu le dos au mur, pour essayer d'obtenir des compensations."

Il y avait dans cette affaire plusieurs compensations. La première consistait à nationaliser le reste d'Alstom et à mettre l'État dans trois co-entreprises, dans lesquelles se trouvait le nucléaire.

Arnaud Montebourg

à franceinfo

Mais ces compensations n'ont pas été mises en œuvre, rappelle Arnaud Montebourg, qui quitte le gouvernement en août 2014 : "Mon successeur Emmanuel Macron ne l'a pas fait. La nationalisation n'a pas eu lieu et les co-entreprises ont été dissoutes. (...) Mais aujourd'hui encore, on peut racheter des parties d'Alstom. Alors qu'est-ce que le gouvernement attend ?"

Pour Arnaud Montebourg, en ne nationalisant pas Alstom, la France "ne s'est pas faite  respecter". "C'est un désastre en termes de stratégie industrielle parce que nous avons perdu une branche fondamentale." Plus globalement, Arnaud Montebourg a estimé que "les outils stratégiques énergétiques et écologiques doivent rester entre les mains de notre pays et ne doivent pas passer entre les mains étrangères".

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