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PSA : y a-t-il une vie en dehors du CAC 40 ?

Le constructeur automobile est menacé de quitter le classement en Bourse des 40 plus grosses entreprises de France. Au-delà des conséquences néfastes que cela signifie pour le groupe, plusieurs scénarios peuvent aussi s'écrire pour les entreprises qui sortent du CAC 40.
Article rédigé par franceinfo
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La décision finale devrait tomber le 7 septembre prochain, mais les
chiffres laissent peu de doutes : PSA-Peugeot-Citroën, qui a annoncé la suppression de près de 8.000
emplois au mois de juillet
avant d'entamer un plan d'économies de 1,5 milliard d'euros prévu jusqu'en 2015, est dans une situation critique. Le groupe, dont l'action
en bourse a chuté de près de 70% depuis 2011, perd chaque mois près de 2
millions d'euros, et, selon le magazine l'Expansion, PSA, dirigé par
Philippe Varin, capitalise désormais à 1/5e de son concurrent Renault. Conséquence : selon les analystes, si le titre passe au-dessous de la barre des 6 euros, c'est l'exclusion assurée du CAC 40.

Un signe politique

Si PSA-Peugeot-Citroën quitte le prestigieux club des 40
entreprises les plus cotées de France, que le groupe automobile avait intégré dès
la création de l'indice français en 1987, il s'agit évidemment d'un désaveu
économique. Mais il s'agit aussi d'un signe politique, puisque la totalité des
groupes automobiles font habituellement partie des grands indices.

En fait, le classement du CAC 40 comprend une palette de sociétés destinée à composer un photo fidèle de l'industrie d'un pays : si PSA est exclu, c'est l'image
de tout le secteur automobile qui risque de trinquer... sauf intervention de l'Etat
pour que ce groupe reste sur la place boursière. Pour remplacer PSA au sein du
CAC, le chimiste Solvay est déjà sur les rangs.

Sortir du CAC n'est pas toujours la fin du monde

A court terme, sortir de ce prestigieux palmarès est un
signe plutôt négatif envoyé aux investisseurs : l'image de la société est écornée, le titre peut connaître des dégringolades supplémentaires, et
attiser, comme c'est déjà le cas pour PSA, les convoitises de rachat par les
concurrents, Renault ou Nissan. Mais c'est aussi un phénomène ponctuel, et un virage
qui peut bien se négocier : le titre Pernod-Ricard, après une première exclusion du CAC 40,
en avait par exemple profité pour opérer une restructuration de l'entreprise, avant de
réintégrer, en pleine forme, l'indice boursier. De plus, certaines sociétés
exclues du CAC ne sont plus soumises aux variations de celui-ci, et , plus autonomes, trouvent
ainsi un second souffle économique dans des périodes de baisse généralisée.

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