Nestlé France va supprimer 400 postes dans les trois ans à venir
Ces postes supprimés le seront dans des services administratifs dans les trois prochaines années, annonce le groupe.
Nestlé France va supprimer environ 400 postes dans ses services administratifs au cours des trois prochaines années, a indiqué vendredi le groupe, qui s'engage à proposer un reclassement à tous les salariés concernés. "Chacun se verra proposer un poste" dans l'entreprise, a déclaré à l'AFP Pierre-Alexandre Teulié, l'un des directeurs généraux de Nestlé France, qui emploie au total environ 13 000 personnes.
La filiale française du géant agroalimentaire suisse va notamment "lever le pied sur les embauches" pour parvenir à proposer un reclassement aux personnes concernées, a ajouté Pierre-Alexandre Teulié. "Nous voulons gérer cette transformation sans licenciements", a-t-il insisté. Ce plan, présenté jeudi aux représentants syndicaux, s'inscrit dans le cadre de la réorganisation des métiers du groupe en France, annoncée en janvier 2017.
Des "emplois sacrifiés et perdus d'ici fin 2020"
L'intersyndicale de Nestlé France a dénoncé, dans un tract transmis à l'AFP, le "nombre d'emplois sacrifiés", qui "seront perdus d'ici fin 2020" dans l'Hexagone. "Sur ces 400 suppressions d'emplois annoncées, 300 sont déjà identifiées dans la structure. Elles concerneront à 80% le siège" de Nestlé France, à Noisiel (Seine-et-Marne), "et les sites supports (Auzainvillliers, Bron, Garons) mais les usines verront également le volume d'emploi de leurs fonctions support fortement diminuer puisque 10% de leur effectif support seront supprimés", souligne l'intersyndicale CFE-CGC, CFDT, CGT, Unsa, CFTC et FO.
Pierre-Alexandre a relevé de son côté que "beaucoup de tâches administratives et support sont touchées par l'informatisation, la numérisation, la simplification." "C'est notre devoir de nous adapter à cela et de faire évoluer la façon dont on travaille", a-t-il ajouté.
Des suppressions de postes distinctes d'un plan de départs volontaires en cours de négociation
L'intersyndicale demande à la direction de "mobiliser des moyens adaptés pour les mesures d'accompagnement" et de "garantir zéro départ contraint". Un nouveau comité de groupe extraordinaire est prévu le 28 février prochain, selon les syndicats.
Le programme annoncé jeudi est distinct du plan de départs volontaires que Nestlé négocie actuellement dans le cadre du projet de fermeture du centre de recherche en dermatologie Galderma, situé à Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes) et qui emploie 550 personnes. "Une grande partie de ces emplois vont continuer d'exister mais en Ukraine, Portugal, Suisse...", a dénoncé l'intersyndicale. En novembre, Nestlé France avait annoncé le regroupement d'ici à trois ans de l'ensemble de ses sièges sociaux dispersés en région parisienne (ceux de dix entreprises, dont Nestlé France, Nespresso, Nestlé Waters et Purina) sur un site unique à la Porte de Versailles, dans le sud de Paris.
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