Le groupe Partouche mis en difficulté par ses créanciers
Confronté à un refus des banques de renégocier sa dette, le numéro 2 des casinos en France est forcé de demander une procédure de sauvegarde.
Le numéro 2 français des casinos, Groupe Partouche, a annoncé lundi 30 septembre son placement sous procédure de sauvegarde, après le refus de ses banques et du fonds américain Oaktree de réaménager son crédit syndiqué, dont l'encours atteint 233,7 millions d'euros. En clair, ses créanciers refusent de renégocier sa dette. "Nous sommes un groupe rentable qui doit de l'argent et qui peut rembourser. Mais notre pool bancaire, qui a radicalement changé de physionomie ces derniers temps, refuse de renégocier le rythme de nos remboursements pour s'adapter à nos capacités, a expliqué le président du directoire, Fabrice Paire. On a choisi la procédure de sauvegarde pour obtenir un plan de sauvegarde qui adapte ce rythme."
Le tribunal de commerce de Paris a accordé ce feu vert au groupe, qui emploie 5 200 salariés. Comme l'explique le greffe du tribunal de Paris, c'est une nouvelle procédure dans la loi française qui permet à la société de se restructurer pour éviter la cessation de paiements. Elle autorise l'entreprise à suspendre le paiement de ses dettes durant la période de négociation avec les créanciers.
"C'est malheureux d'en arriver là" mais, déclare Fabrice Paire, "je n'ai absolument pas l'intention de marcher dans le sens du fonds américain Oaktree". Ce dernier a racheté 38% de la dette de Groupe Partouche auprès de certaines banques, dont HSBC, et refuse de négocier. Le groupe Partouche exploite 49 casinos, dont 42 en France, ainsi que 20 hôtels, des établissements thermaux, deux golfs et deux plages. Les difficultés du groupe s'ajoutent à celles que rencontrent son actionnaire principal, la Financière Partouche, lui-même placé en procédure de sauvegarde depuis avril, comme l'expliquent Les Echos.
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