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Pilule amère chez Sanofi : 900 postes supprimés en France

Le groupe pharmaceutique, qui emploie 28 000 personnes dans l'Hexagone, souhaite faire 2 milliards d'économies.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des salariés du géant pharmaceutique Sanofi manifestent, le 20 septembre 2012, à Toulouse (Haute-Garonne), pour protester contre la réorganisation du département recherche du groupe. (CITIZENSIDE / AFP)

EMPLOI - Le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé ma rdi 25 septembre la suppression d'"environ 900 postes" en France "à l'horizon 2015". Le groupe fera appel à des départs volontaires. Il vise particulièrement le site de recherche de Toulouse, dont "la vocation (...) reste à préciser".

Le groupe Sanofi espère compenser des pertes 

Le groupe espère ainsi économiser 2 milliards d’euros à l’horizon 2015, pour compenser la perte de brevets de plusieurs médicaments, explique le site du FigaroLe groupe a déjà supprimé 4 000 postes entre 2009 et 2011, lors d'un précédent plan de restructuration.

Le nouveau a fait l'objet de nombreuses négociations. Les syndicats de Sanofi assuraient ces derniers jours que 1 200 à 2 500 emplois étaient menacés au total, sur un effectif de 28 000 personnes en France. Et le président de Sanofi France, Christian Lajoux, a annoncé que des documents seront rapidement envoyés aux syndicats avant les premières réunions, mi-octobre. 

Le gouvernement souffle le chaud et le froid

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a réagi le même jour à cette annonce. Il estime que le groupe pharmaceutique Sanofi a "suivi les recommandations du gouvernement" en réduisant l'ampleur des suppressions de postes prévues. Vendredi, il qualifait le plan "d'inacceptable", car il prévoyait alors davantage de supressions. 

Arnaud Montebourg s'était montré plus conciliant lors de l'émission Capital, diffusée sur M6 le 16 septembre. "Quand une entreprise fait cinq milliards de profits, comme c'est le cas dans Sanofi (...) elle a le droit de se réorganiser". Le ministre avait toutefois précisé que le gouvernement n'accepterait le plan que si "les syndicats sont d'accord".

Les syndicats craignent davantage de supressions

Le chiffre annoncé par le groupe est sous-évalué, selon les syndicats. Le représentant de la CFDT, Pascal Vially, estime ainsi que "les 900 suppressions de postes envisagées n'incluent pas le site de Toulouse". Il faudrait alors ajouter 600 salariés, ce qui "porterait le total à plus de 1 500 salariés."

Les comités d'entreprise (CE) extraordinaires prévus mardi 25 septembre n'ont d'ailleurs pas eu lieu, car les élus du personnel ont refusé de s'y rendre. "Les syndicats attendent toujours les documents concernant le plan de restructuration", explique Philippe Guerin Petrement, représentant de Force ouvrière.

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