L'entreprise Ford va cesser tout investissement dans son usine de Gironde, 900 emplois menacés
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a pressé, dans un communiqué, le constructeur américain de "garantir la pérennité" du site.
Environ 900 emplois sont en jeu. Soutenus depuis des années par des aides publiques maintenant l'emploi, l'usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux (Gironde) et son petit millier de salariés sont aujourd'hui menacés après l'annonce par le constructeur automobile, mardi 27 février, qu'il cessait d'y investir.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a aussitôt pressé, dans un communiqué, le constructeur américain de "garantir la pérennité" du site de production de boîtes de vitesses en travaillant avec les syndicats, les collectivités locales et l'Etat. Il doit recevoir "dans les prochains jours" les représentants des salariés et les élus.
La possibilité de "partenaires externes"
Ford souligne de son côté que la "solution viable et pérenne" pour Ford Aquitaine Industries (FAI) pourrait passer par "la recherche de tout repreneur potentiel intéressé par le site". Du côté de Bercy aussi, on évoque la possibilité de faire appel à des "partenaires externes" pour trouver "de nouvelles activités" à l'usine. Voilà des années que les syndicats de FAI alertent les pouvoirs publics sur leurs craintes pour la survie du site girondin, accusant le groupe automobile de repousser sans cesse des décisions d'investissements pour gagner du temps.
Ils réclamaient notamment qu'on confie à Blanquefort la production d'une nouvelle boîte de transmissions, la 8F-MID, qui aurait selon eux permis d'assurer la pérennité de l'usine employant actuellement environ 910 personnes. Mais les responsables de Ford Europe ont jugé que cette piste "n'était pas économiquement viable".
Le constructeur américain est présent depuis 1972 à Blanquefort, où il a employé jusqu'à environ 4 000 personnes. Mais la production n'a cessé de se réduire ces dernières années, et il aura fallu un accord-cadre en 2013 avec Etat et collectivités locales pour que Ford s'engage au maintien de 1 000 emplois, en échange d'aides publiques. Cet accord quinquennal s'achève fin mai.
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