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Ikea sur Seine : le géant suédois va livrer ses clients parisiens par bateau pour éviter les bouchons

Pour préparer l'arrivée des zones à faibles émissions, et éviter les bouchons franciliens, Ikea teste un nouveau mode de livraison : le bateau. Reportage au port de Bercy, où bibliothèques et canapés sont acheminés.
Article rédigé par Sophie Auvigne - Edité par Théo Uhart
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les caisses mobiles sont déchargées au port de Bercy. (SOPHIE AUVIGNE / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Départ à 7h maximum puisque les premiers clients attendent leur colis à 7h30 dans Paris !", lance Gautier Gindre, l'un des directeurs de Box2Home, à la manœuvre dans le port de Bercy, au pied du ministère de l'Economie. C'est son entreprise qui a inventé spécialement pour Ikea le caisson unique qui permet de transporter les meubles par bateau comme par camion. 

C'est une première pour les ventes par internet à Paris : Ikea, le géant du meuble en kit, va livrer ses clients parisiens par la Seine, en bateau puis par véhicules électriques pour le dernier kilomètre. Les étagères Billy ou les canapés au doux nom suédois vont d'abord faire quatre heures de bateau depuis Gennevilliers, avant d'être chargé sur des camions électriques qui les livreront aux particuliers.

Préparer l'arrivée des ZFE

L'objectif d'Ikea est d'éviter les bouchons franciliens, mais aussi et surtout de se préparer à la progressive interdiction des véhicules polluants, avec la mise en place de la zone à faibles émissions (ZFE). "Il ne sera plus possible de livrer nos clients avec des véhicules thermiques dans Paris", souligne justement Emilie Carpels, la directrice du projet. "L'ambition, ajoute-t-elle, c'est la réduction de notre empreinte environnementale. On va éviter de mettre environ 12 000 véhicules par an sur les routes. C'est à peu près 300 000 km qui sont évités par an."

Fin janvier, Ikea prévoit de pouvoir livrer plus de 450 Parisiens par jour, soit 8 commandes sur 10. Pour cela, l'entreprise a sorti son chéquier : l'opération coûte un peu plus d'1,5 million d'euros. Cette première pour les achats de particuliers par internet est un moment historique pour Antoine Berbain, l'un des adjoints à la maire de Paris à la tête des ports de Paris : "La Seine peut largement supporter d'autres trafics fluviaux. Il y a une réserve de capacités. On dit classiquement qu'on peut multiplier par quatre le trafic sans générer d'encombrements sur la Seine."

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