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Free : "notre offre mobile est un immense succès"

A l'occasion de la présentation de son bilan 2011, le groupe est revenu sur son offre pour téléphones mobiles, lancée en janvier 2012. Sans chiffrer, pour le moment, son nombre d'abonnés.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Xavier Niel, le fondateur d'Iliad (à g.) et le directeur financier du groupe, Thomas Reynaud, le 8 mars 2012.  (ERIC PIERMONT / AFP)

Après son entrée euphorique sur le marché du mobile en janvier et la vague de critiques qui a suivi, l'opérateur Free a dressé, jeudi 8 mars, le bilan de son année 2011. L'occasion pour le fondateur d'Iliad, Xaviel Niel, et ses collaborateurs, de répondre à des questions qui taraudent les usagers. 

• Combien d'abonnés chez Free Mobile ? 

Difficile de répondre précisément à cette question... "Je ne crois pas qu'il ait existé un opérateur dans le monde qui ait pris autant d'abonnés en aussi peu de temps, quel que soit le pays", s'est en tout cas félicité Xavier Niel. Depuis l'entrée de Free sur le marché de l'offre mobile, les spéculations vont bon train sur le nombre d'abonnés attirés par le quatrième opérateur. Récemment, le PDG de France Télécom les a estimés à 1,5 million. Entretenant le mystère, le directeur financier du groupe Iliad, Thomas Reynaud, s'est contenté de noter un "immense succès" commercial. Les chiffres tant attendu du premier trimestre seront dévoilés à la fin du mois de mai. 

• Le réseau mobile de Free est-il défaillant ? 

La qualité du réseau de Free Mobile a été la cible de critiques récurrentes depuis son lancement. En effet, le nouvel entrant est soupçonné par certains d'"éteindre" ses antennes pour se reposer sur le réseau de France Télécom avec lequel il a conclu un contrat d'itinérance. Or, selon l'Arcep, gendarme des télécoms, Free respecte ses engagements. Le groupe s'est plaint d'être la victime d'une "campagne de dénigrement orchestrée" et a menacé d'attaquer en justice "toute personne dénigrant la réalité de sa couverture ou de ses investissements".

Thomas Reynaud, d'Iliad, a par ailleurs reconnu qu'environ 90% du trafic de Free Mobile passait actuellement par le réseau de l'opérateur historique. Il a cependant rappelé que le déploiement du nouveau réseau n'en était encore qu'à ses débuts.

• Quels sont les projets du groupe en 2012 ? 

Illiad, la maison mère de Free, a renouvelé son souhait de développer son réseau en engageant 250 millions d'euros d'investissements supplémentaires en 2012. Le groupe entend investir au total un milliard d'euros d'ici 2018.  "Si on avait la possibilité d'avoir tous les points hauts dès demain en dépensant un milliard d'euros, on s'empresserait de le faire", a précisé Xavier Niel, ajoutant que le groupe devait composer, pour déployer son réseau, avec les réglementations locales et parfois les contestations de certaines collectivités. Son objectif : 2 500 antennes actives d'ici à la fin de l'année, contre un millier actuellement.

Concernant son chiffre d'affaires, Free vise en 2012 une croissance de plus de 5% pour l'offre "fixe" (l'offre Freebox, c'est-à-dire Internet, téléphone, télévision), mais n'a pas fourni de prévision chiffrée pour le mobile. Avec 50% d'investissement en plus en 2011, le résultat net du groupe a reculé de 7% à 255 millions d'euros.

• Quelles conséquences de l'entrée de Free pour les autres opérateurs ? 

SFR a déjà dit anticiper un recul de 12 à 15% de son résultat opérationnel cette année, tandis que Bouygues Telecom prévoit une baisse de 10% de son chiffre d'affaires. France Télécom n'a pas fourni de prévision aussi détaillée, mais table pour l'ensemble du groupe sur un net recul de son cash flow (flux de trésorerie) opérationnel 2012, à 8 milliards d'euros. 

 

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