Le constructeur français Alstom condamné au Brésil pour l'effondrement d'un chantier de métro en 2007

L'accident sur le chantier d'une ligne de métro à Sao Paulo avait fait sept morts et détruit des dizaines de bâtiments.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des pompiers et des secours après l'effondrement d'un chantier d'une ligne de métro à Sao Paulo (Brésil), le 16 janvier 2007. (MAURICIO LIMA / AFP)

L'accident avait fait sept morts au Brésil en 2007. Le constructeur français Alstom a été condamné avec d'autres entreprises et responsables à une amende collective de près de 45 millions d'euros (240 millions de réais) par un tribunal brésilien pour un effondrement sur le chantier d'une ligne de métro à Sao Paulo, selon une décision dont l'AFP a pris connaissance samedi 17 février. 

Dans le détail, six personnes, à l'époque responsables de la société gestionnaire du métro, et à sept entreprises impliquées dans le projet, sont jugées responsables d'une "faute administrative" ayant conduit à l'effondrement. La décision de la cour de justice de l'Etat de Sao Paulo, qui peut faire l'objet d'un appel, interdit également aux responsables condamnés de travailler dans le secteur public et aux entreprises mises en cause de contracter des marchés publics au Brésil pendant cinq ans.

"Une approche dangereuse" et "négligente"

Le 12 janvier 2007, des ouvriers procédaient à des travaux d'excavation pour la station de métro Pinheiros, lorsqu'un gouffre s'est ouvert, engloutissant une partie d'une route voisine. Plus de 90 bâtiments ont dû être démolis ou condamnés. Malgré des signes de faiblesse structurelle sur le site du tunnel, "le forage a été effectué à un endroit déjà fragile, et les structures de soutien nécessaires n'ont pas été immédiatement installées", selon le juge, pour qui "cette approche s'est avérée non seulement dangereuse, mais aussi négligente"

Parmi les autres entreprises sanctionnées figurent les géants brésiliens de la construction et de l'ingénierie OAS (aujourd'hui Grupo Metha), Queiroz Galvao, Camargo Correa et CBPO, une filiale d'Odebrecht (aujourd'hui Novonor). Contactées par l'AFP, les entreprises n'ont pas, pour l'heure, réagi.

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