Alstom - Siemens : une fusion impossible selon Bruxelles
La fusion entre le groupe français Alstom et le groupe allemand Siemens n'aura finalement pas lieu. La Commission européenne a mis son veto.
Deux logiques s'opposent entre la demande des deux groupes et la position de Bruxelles. "C'est d'abord le choc entre le droit et la politique. La Commission de Bruxelles applique souverainement les règles de la concurrence pour protéger le consommateur. La Commission estime que cette fusion réduirait le nombre de fabricants en Europe ce qui ferait monter les prix des trains et mécaniquement, aussi le prix des billets", analyse Pascal Verdeau, correspondant de France 3 à Bruxelles.
"Une faute politique", selon Bruno Le Maire
Une autre menace inquiète Paris et Berlin. "L'arrivée du géant chinois CRRC qui vend 200 trains à grande vitesse par an, soit 8 fois plus que Alstom et Siemens réunis", rappelle Pascal Verdeau. France et Allemagne dénoncent la naïveté de la Commission, "une faute politique" affirme même Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances. "Mais dans ce bras de fer, la plupart des pays européens soutiennent plutôt la Commission européenne", analyse le journaliste.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.