Des courriers alarmistes envoyés à Bercy, à l'Élysée et au ministère des Transports. Tous prédisent depuis longtemps de graves difficultés pour Alstom : des risques de destructions d'emplois et des désastres industriels. "Nous n'avons cessé de les harceler", indique Fabienne Keller, sénatrice (LR) du Bas-Rhin."Pas au courant des intentions d'Alstom"Le gouvernement n'a-t-il vraiment rien fait ? Mai 2015 : Emmanuel Macron se rend à Belfort et se veut rassurant. Il y a un mois encore, il évoque le dossier Alstom, mais selon lui le problème ne se posera vraiment que dans un an. Alors le gouvernement a-t-il été pris de court ? Pour Arnaud Montebourg, le doute n'est pas permis, Bercy était forcément au courant, car l'État a deux représentants au conseil d'administration d'Alstom. Faux, répond le ministre de l'Industrie. Selon lui, le gouvernement connaissait les difficultés, mais pas les intentions précises d'Alstom.