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Vidéo Énergie : la consommation de gaz a baissé de 6,2% en France en 2022, indique GRTgaz

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Article rédigé par franceinfo
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La baisse de consommation du gaz l'an dernier en France résulte non seulement du prix élevé de la ressource mais aussi du "civisme" des Français et de la douceur du climat, assure le patron du deuxième transporteur de gaz européen.

La consommation de gaz a baissé en France sur la totalité de l'année 2022, a annoncé vendredi 10 février sur franceinfo Thierry Trouvé, président directeur général de GRT Gaz. "C’est dû à deux effets essentiels, d’abord à un changement de comportement des Français du fait du civisme, mais aussi des prix très élevés" et à "un hiver assez doux" , a-t-il souligné. La baisse corrigée des effets du climat est de 6,2%. Elle atteint 9% si l'on prend en compte les effets de la météo, la douceur des températures ayant incité les Français à consommer moins de gaz pour se chauffer.

"Le comportement est plus important que l'effet climat. Ce qu'on ne sait pas en revanche c'est de distinguer, la part liée à du civisme, des économies et la part liée à l'arrêt d'un certain nombre de sites industriels qui, du fait des niveaux de prix, ont fait le choix d'arrêter, de produire, de différer leur production, voire parfois de délocaliser, c'est-à-dire de produire en dehors de France ou d'Europe", a-t-il expliqué.

"Solidaires, on a exporté beaucoup de gaz"

La France possède encore des stocks de gaz : " On a réussi à remplir les stocks très tôt. On a commencé à les vider très tard et c'était une manière prudente d'entrer dans l'hiver. Aujourd'hui, nous avons encore un niveau de remplissage de l'ordre de 57%. On va finir l'hiver avec un niveau plus haut que d'habitude. Cela nous aidera pour l'hiver suivant", indique-t-il. "La filière gazière a fait le job en 2022. On a vraiment réussi à inverser les flux, un changement de pied complet", s’est-il réjoui.

Ce surplus de gaz a permis d’être solidaire avec nos voisins européens, notamment "vis-à-vis de la Belgique, vis-à-vis de l'Allemagne, vis-à-vis de la Suisse où on a exporté beaucoup, beaucoup de gaz", a-t-il indiqué. Le gaz a permis aussi d’assurer une continuité dans la production d’électricité en France : "Les centrales à gaz ont consommé 54% de plus que l'année dernière parce qu'il a fallu les mobiliser tout au long de l'année, en particulier pour aider à maintenir de l'eau dans les barrages, pour passer l'hiver, pour faire face quand la moitié du parc des centrales nucléaires était arrêtée, mais aussi début décembre, quand il n'y avait plus de vent en Europe pour remplacer également l'éolien", a-t-il expliqué. 

Du gaz "produit en France à partir de nos déchets" dès l'hiver prochain

Thierry Trouvé assure que la France "ne reçoit plus de gaz russe par les canalisations depuis l'été dernier. Il y a encore un peu de gaz russe qui arrive sous forme de gaz naturel liquéfié". Les quantités de GNL importées en France en 2022 ont doublé par rapport à 2021 : "Il vient notamment des États-Unis, mais aussi d'Afrique du Nord, d'Algérie, d'Égypte, d'Angola",  précise-t-il. 

La France a vu un fort développement du biométhane, produit grâce à des matières renouvelables : "L’hiver prochain, nous pourrons compter sur 10 à 12% de ce qui était le gaz russe qui arrivait avant en France qui sera du gaz produit en France par des agriculteurs ou à partir de nos déchets. Demain c’est le gaz renouvelable qui va remplacer le gaz fossile que nous recevons aujourd’hui", assure-t-il.

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