Tarifs de l'énergie, "chèque psy", circulation des deux-roues… Ce qui change le 1er février
Parmi les nouveautés qui entrent en vigueur ce lundi, les tarifs réglementés du gaz augmentent de 3,5% et ceux de l'électricité de 1,6%.
L'addition va être douloureuse pour les plus précaires, déjà très affectés par les conséquences de la pandémie de Covid-19. Ce 1er février, les tarifs réglementés du gaz et de l'électricité augmentent. Ce début de mois marque aussi l'entrée en vigueur du "chèque-psy", promis aux étudiants par Emmanuel Macron, ou encore l'interdiction de la circulation des deux-roues motorisés entre deux files de voitures, qui était expérimentée dans certains départements. Passage en revue de ces nouveautés.
Les tarifs réglementés du gaz augmentent de 3,5%
Les factures de gaz vont s'alourdir, notamment à cause d'"une vague de froid exceptionnelle en Asie de l'Est" qui a provoqué une hausse des cours, selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Les tarifs réglementés appliqués par Engie augmentent de 3,5% en moyenne au 1er février. "Cette augmentation est de 0,9% pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 2,1% pour ceux qui ont un double usage, cuisson et eau chaude, et de 3,7% pour les foyers qui se chauffent au gaz", précise la CRE. Ces tarifs réglementés du gaz pour les particuliers prendront fin d'ici à 2023 et sont déjà supprimés pour les consommateurs professionnels depuis le 1er décembre. Depuis le 1er janvier 2019, les tarifs réglementés ont baissé en tout de 14,1%, dont une baisse de 2,6 % entre le 1er janvier 2020 et le 1er février 2021, observe la CRE.
Les tarifs réglementés de l'électricité sont en hausse de 1,6%
Les tarifs réglementés de l'électricité, eux, augmentent de 1,6%, a confirmé le gouvernement vendredi 29 janvier. Cela représente 15 euros par an en moyenne. Cette hausse se justifie notamment par "les conséquences de la crise sanitaire de la Covid-19 sur le système électrique français", avait expliqué la CRE à la mi-janvier. Les coûts de commercialisation d'EDF ont aussi augmenté pour les clients professionnels, dans un contexte de recrudescence des impayés, a-t-elle ajouté.
Les tarifs des péages augmentent de 0,44%
Sur l'autoroute, il vous faudra débourser en moyenne 0,44% de plus au péage à partir du 1er février, selon les chiffres fournis par les concessionnaires au Comité des usagers du réseau routier. Soit entre 0,3% et 0,65% de hausse pour les réseaux les plus importants. Cette augmentation est moindre que les années précédentes : elle avait été de 0,8% en 2020 et de 1,9% début 2019.
La circulation des deux-roues entre les files de voitures est désormais interdite partout
Attention, remonter les files de voitures en deux-roues motorisés n'est plus autorisé, a annoncé la délégation à la sécurité routière le 27 janvier. Une expérimentation visant à encadrer cette pratique très répandue chez les motards se déroulait depuis 2016 dans 11 départements (en région Ile-de-France, dans les Bouches-du-Rhône, en Gironde et dans le Rhône, notamment). Elle s'est achevée le 31 janvier. Pour la délégation à la sécurité routière, le bilan de l'accidentalité est "décevant". Un rapport "montre que l'accidentalité des deux-roues motorisés a augmenté de 12% sur les routes où l'expérimentation de la circulation inter-files (CIF) a eu lieu alors qu'elle a baissé de 10% sur les autres routes des départements concernés", selon un communiqué de la délégation.
Les étudiants en souffrance vont pouvoir consulter un psy gratuitement
Emmanuel Macron avait annoncé le 21 janvier la création d'un "chèque psy" pour permettre aux étudiants en souffrance à cause de la crise du Covid-19 de pouvoir consulter un psychologue. Il s'agit de "permettre à tous les jeunes qui en ont besoin d'accéder beaucoup plus facilement, et avec une prise en charge, à un professionnel – psychologue, psychiatre – quand ils en ont besoin", avait expliqué le chef de l'Etat.
L'Elysée avait précisé à l'AFP que ce chèque concernerait à partir du 1er février "tous les étudiants qui le souhaitent". "Le chèque psy, c'est un parcours de soins gratuit. Trop d'étudiants manifestent de la détresse psychologique : leur prise en charge sera faite en amont, ils n'auront rien à débourser", avait complété la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, sur BFMTV, le 22 janvier. "Très concrètement, il faut commencer par aller voir un médecin généraliste au sein du service de santé universitaire ou sur une liste de médecins avec lesquels les services de santé ont passé des conventions, puis on choisit dans une liste des psychologues (…) et on est accompagné avec des séances de 45 minutes", a-t-elle précisé lundi 1er février sur BFMTV.
Les tickets restaurants sont prolongés
Nul besoin de vous précipiter pour dépenser vos tickets restaurants de 2020 : leur validité est prolongée jusqu'au 1er septembre 2021, alors qu'ils auraient dû être périmés fin février, avait annoncé le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, le 4 décembre sur BFMTV. "Ça va permettre de redonner 700 millions d'euros de pouvoir d'achat aux restaurateurs", avait ajouté le ministre, alors que ces établissements sont fermés en raison de la crise sanitaire. "Vous avez toute une somme de tickets qui vont pouvoir être utilisés jusqu'en septembre 2021 pour un montant [allant] jusqu'à 38 euros", avait-il déclaré. Ils peuvent également être utilisés pour le click and collect ou pour les livraisons. Le doublement du plafond journalier des titres restaurants, de 19 à 38 euros, avait été décidé par le gouvernement dès le mois de mai 2020.
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