Renationalisation d'EDF : "C'est ce qui va nous permettre d'investir massivement en faveur du nucléaire", pour Gabriel Attal
L'État détenait déjà 84% d'EDF et va lancer une offre publique d'achat (OPA) pour 100% du groupe a annnoncé" mardi le ministère de l'Economie.
L'Etat va lancer une offre publique d'achat (OPA) pour renationaliser EDF, une opération qui coûtera 9,7 milliards d'euros, selon le ministère de l'Economie. "C'est ce qui va nous permettre d'investir massivement en faveur du nucléaire", pour Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes Publics, sur franceinfo mardi 19 juillet.
Lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale, le 6 juillet, la Première ministre Elisabeth Borne a annonce que l'Etat français s'était fixé pour objectif "de détenir 100% du capital d'EDF", et donc de renationaliser l'énergéticien, lourdement endetté et mis au défi de lancer un nouveau programme nucléaire. "Ces crédits d'un peu moins de 10 milliards d'euros ont été inscrits dans la loi de finances rectificative qui va être discutée cette semaine au Parlement, a indiqué le ministre du Budget. Ces crédits tiennent dans notre objectif de réduction du déficit à 5%."
Nationalisation d’EDF : un chèque de 9,7 milliards d’euros ➡️ “Ces crédits tiennent dans notre objectif de réduction du déficit à 5%. C’est un investissement. C’est ce qui va nous permettre d’investir massivement en faveur du nucléaire”, pour Gabriel Attal. pic.twitter.com/4yJn11kC5y
— franceinfo (@franceinfo) July 19, 2022
Gabriel Attal affirme que l'État a les moyens de cette renationalisation et de la création de nouveaux EPR : "C'est effectivement une dépense, mais c'est un investissement parce que c'est ce qui va nous permettre de continuer à investir massivement en faveur du nucléaire et donc en faveur de la production d'énergie d'électricité dans notre pays", explique Gabriel Attal. "C'est l'enjeu massif qui est devant nous", souligne-t-il.
"Des moyens financiers colossaux sur le nouveau nucléaire"
L'énergie nucléaire dépend de la température des fleuves qui augmentent avec le réchauffement climatique. Selon Gabriel Attal, il est donc nécessaire de penser le nucléaire de futur. "On développe beaucoup de programmes et on a mis là aussi des moyens financiers colossaux pour investir sur le nouveau nucléaire, sur les 'small modular reactors' [petits réacteurs modulaires], qui sont les petits réacteurs nucléaires de demain. On investit aussi pour penser le nucléaire de demain, pour intégrer un certain nombre de contraintes. Il y a aussi la question des déchets sur laquelle on est très mobilisés", a-t-il expliqué.
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