Pouvoir d'achat : "L'urgence, c'est de permettre aux gens de se chauffer cet hiver", affirme la députée PS Christine Pirès-Beaune
Christine Pirès-Beaune, députée PS-Nupes, plaide "l'urgence à aider les personnes qui n'ont pas de moyens à changer de mode de chauffage."
"L'urgence, c'est de permettre aux gens de se chauffer cet hiver, y compris quand ils se chauffent au fioul", a affirmé mardi 26 juillet sur franceinfo Christine Pirès-Beaune, députée PS-Nupes, alors que 230 millions d'euros pour les foyers se chauffant au fioul ont été approuvés lundi par l'Assemblée nationale, par des votes concordants de LR, du RN et de la gauche. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a réclamé de son côté haut et fort de la modération budgétaire.
"Tout cela a un coût", reconnaît Christine Pirès-Beaune, "mais heureusement qu'il y a cette mesure pour les gens qui se chauffent au fioul". Elle martèle "l'urgence" pour l'hiver prochain. "Ne croyez pas que tout le monde va pouvoir changer la chaudière d'ici six mois. Ce n'est pas vrai."
L'élue du Puy-de-Dôme rappelle que dans son département, "urbain et rural à la fois", les habitants qui se chauffent au fioul "sont encore nombreux, et aimeraient bien aussi changer de chaudière". Mais elle pointe "le reste à charge, malgré les aides, qui ne leur permet pas, en tout cas jusqu'à présent, d'avoir fait ce changement de chaudière". Christine Pirès-Beaune plaide donc "l'urgence à aider ces personnes-là, celles qui n'ont pas de moyens, à changer de mode de chauffage". Il faut "raisonner autrement et faire, par exemple, un prêt à taux zéro pour leur permettre de s'équiper autrement."
Contre la "politique des chèques"
Cette politique des aides ne satisfait pour autant pas Christine Pirès-Beaune. "Les politiques des chèques, on l'a dénoncé sur ce projet pouvoir d'achat et sur le projet de finances rectificative. On préfère des mesures pérennes", insiste la députée socialiste. La "politique des chèques", c'est un ensemble de "mesures qui sont transitoires, avec des effets de seuil qui concernent certains et pas d'autres". Il faut "arrêter avec ces mesures", ajoute la députée. "Raisonnons à long terme." Et face aux exigences de Bruxelles sur le budget de la France, "battons-nous", lance Christine Pirès-Beaune. "Battons-nous pour faire comprendre à tous nos voisins européens qu'il faut investir pour changer nos modes de consommation énergétique."
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