Éoliennes en mer : "Oui, mais pas n'importe où et pas n'importe comment", réagit la directrice d'une association de protection de l'environnement
Selon Sandrine Bélier, directrice de l’association Humanité et biodiversité, "on manque encore de connaissances" concernant l'impact des éoliennes sur la biodiversité.
"Oui aux éoliennes en mer, mais pas n'importe où et pas n'importe comment", réagit vendredi 10 juin sur franceinfo Sandrine Bélier, directrice de l’association Humanité et biodiversité, alors que pour la première fois en France, de l'électricité provenant d'éoliennes en mer, installées au large de Saint-Nazaire, a été produite comme l'annoncent EDF et l'opérateur RTE.
Selon la directrice de l'association de protection de l'environnement, "on manque encore de connaissances" concernant l'impact des éoliennes sur la biodiversité. Sandrine Bélier préconise de ne pas en implanter "sur des sites classés ou protégés" dans la mesure où ces sites sont connus pour avoir une biodiversité fragile et riche, "ce n'est pas le bon endroit pour ajouter une pression supplémentaire."
Un manque de planification
Elle reproche notamment un "manque de planification de l'éolien en mer". Une planification qui devrait être élaborée "en concertation avec les parties prenantes, les pêcheurs notamment pour déterminer les endroits où cette implantation aurait le moins d'impact pour la biodiversité". Sandrine Bélier regrette également la "méthode" choisie pour décider de l'implantation des parcs éoliens. "On détermine des zones, et seulement après, on examine quel pourrait être l'impact écologique de ces éoliennes sur ces zones", souligne-t-elle, avant d'ajouter, "on fait les choses à l'envers selon moi". La directrice de l'association Humanité et biodiversité pointe aussi le fait que c'est au moment de la construction des éoliennes que les "impacts sur la biodiversité sont les plus importants", à cause du bruit et des "dérangements" causés.
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