Éoliennes en mer : "Il faut accélérer les procédures et planifier ce développement", estime le Syndicat des énergies renouvelables
Le Syndicat des énergies renouvelables estime que l'objectif du président d'implanter 50 parcs éoliens en mer d’ici 2050 est réalisable. Mais "il faut que l'État mette des moyens humains", prévient-il.
"On a mis beaucoup de temps pour lancer cette filière", a déploré vendredi 11 février sur franceinfo Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables, après l'annonce d'Emmanuel Macron d'implanter 50 parcs éoliens en mer d’ici 2050. "Les premières éoliennes sont issues d'un appel d'offres lancé en 2011, il y a 11 ans, et les premières vont tourner cette année à Saint-Nazaire", en Loire-Atlantique, a-t-il indiqué, précisant que d'autres allaient voir le jour notamment à Fécamp, en Seine-Maritime, et à Noirmoutier, en Vendée. "On a créé 5 000 emplois ces deux dernières années à Saint-Nazaire, Cherbourg et au Havre pour fabriquer les équipements qui vont servir à équiper ces parcs mais maintenant il faut accélérer les procédures et planifier ce développement", a poursuivi Jean-Louis Bal.
Pour le président du Syndicat des énergies renouvelables l'objectif du président "est possible". Pour le réaliser, "on aura besoin de moins de 3% du territoire maritime national métropolitain", a-t-il assuré, considérant toutefois que ça ne se fera pas tout seul. "Il faut que l'État mette des moyens humains dans les différents ministères qui seront responsables de la politique énergétique et maritime", a déclaré Jean-Louis Bal, estimant que la volonté politique doit maintenant "se traduire par l'efficacité des services de l'État". "Nous ne les condamnons pas mais ils sont insuffisamment étoffés", a-t-il regretté tout en appelant de ses vœux à la mise en place d'un pilotage "transparent". "Il faut qu'on puisse savoir dans quel sens on va et à quelle vitesse", a-t-il résumé.
La concertation avec les acteurs de la mer indispensable
Jean-Louis Bal a également appelé à la concertation de tous les acteurs. "On ne fera pas 50 parcs sans beaucoup de concertation avec les autres acteurs de la mer et notamment les pêcheurs", a-t-il insisté, alors que "près de mille réunions avec les pêcheurs et les associations de protection de l'environnement et de riverains ont été effectuées pour chacun des premiers parcs déjà lancés".
Par ailleurs, son syndicat "n'approuve pas totalement le ralentissement préconisé par le président sur l'éolien terrestre". C'est, selon lui, "un mauvais signal", alors que "l'opinion française est largement favorable au développement de l'éolien".
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