Bureaucratie : un mal français ?
Le secrétaire d'État Thierry Mandon a lancé le débat. Il se heurte au poids de l'administration et d'une impossible réforme.
C'est une parole récurrente à la tête de l'Etat. "Il ya trop de blocages", disait Manuel Valls. Mais qui est responsable de tous ces blocages ? Au lendemain de la guerre, on avait déjà trouvé un bouc émissaire : une administration conservatrice et immobile. 25 ans plus tard, Jacques Chaban-Delmas fait le même constat. "Tentaculaire et inefficace, voilà ce qu'est en passe de devenir l'État", assurait-il.
Une administration conservatrice et immobile
Mais est-ce toujours le cas aujourd'hui? Thierry Mandon a été en charge de la réforme de l'État pendant près d'un an. "Il n'y a jamais d'opposition, mais il y a des procédures qui diluent la décision publique", explique l'ancien secrétaire d'État. Mais en rejetant la faute sur l'administration, les politiques fuient leur responsabilité pour Alain Madelin, ancien ministre. Autre problème en France, les gouvernements passent, mais les hauts fonctionnaires restent et se sentent souvent plus puissants que les ministres. Ce n'est pas le cas aux Etats-Unis où plusieurs milliers de hauts fonctionnaires sont remplacés à chaque alternance. Un spoil-système qui pourrait être la solution au problème français. Problème, quand elle est utilisée en France cette méthode est souvent perçue comme une chasse aux sorcières et suscite alors de vifs débats.
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