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SeaFrance : les marins de la Scop libèrent les deux bateaux qu'ils occupaient depuis juin

Trois huissiers ont quitté le "Berlioz" et le "Rodin" vers 11h30, après avoir constaté qu'aucun marin de la Scop n'était présent à bord.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le bateau "Berlioz" de MyFerryLink à quai à Calais (Pas-de-Calais), le 30 juin 2015. (VINCENT KESSLER / REUTERS)

Les marins de la Scop SeaFrance ont libéré les deux ferries qu'ils occupaient au port de Calais depuis fin juin pour protester contre leur cession au danois DFDS, concrétisant la fin d'un long conflit, mercredi 2 septembre. Trois huissiers (celui du liquidateur de la Scop et deux pour le compte d'Eurotunnel, qui était le propriétaire des bateaux) ont quitté le Berlioz et le Rodin vers 11h30, après avoir constaté qu'aucun marin de la Scop n'était présent à bord. Les navires sont en bon état, selon le correspondant de l'AFP qui a pu monter à bord.

La libération des bateaux était la principale condition de l'application de l'accord conclu lundi entre le liquidateur, Eurotunnel, DFDS et le Syndicat maritime Nord, majoritaire au sein de la Scop. L'accord prévoit la reprise de 402 des 487 salariés de la Scop, dont la liquidation avait été prononcée en juillet. DFDS reprendra 202 ex-salariés, Eurotunnel, 150 en direct (dont 130 pour le navire dédié au fret "Nord-Pas-de-Calais" et 20 pour ses besoins propres) et l'un de ses sous-traitants en sécurité, 50 autres.

La restitution des bateaux va prendre deux jours

Cette sortie de crise intervient trois ans après la création de la Scop SeaFrance, sur les cendres de la défunte compagnie du même nom, et un mois après sa liquidation judiciaire le 31 juillet. Une vingtaine d'agents de sécurité, employés par une filiale d'Eurotunnel, Euro Transmanche, assurent mercredi la surveillance des deux bateaux. Il s'agit d'anciens salariés de la Scop, et leur contrat de surveillance avec Euro Transmanche s'arrête le 22 septembre.

Concernant les bateaux, "le processus de restitution va prendre deux jours, ce qui est la procédure normale de transfert dans le maritime", a indiqué une porte-parole d'Eurotunnel. "Il faut comparer un bateau à un objet complexe qui, lorsqu'il est transféré, fait l'objet d'un certain nombre d'expertises" sur son état, selon elle.

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