Ebranlé par la crise sanitaire, le constructeur automobile Renault pourrait fermer des sites en France
Un plan social de grande ampleur est redouté chez Renault. Le constructeur pourrait fermer plusieurs usines françaises et remanier son site historique de Flins (Yvelines). Des centaines d’emplois sont en jeu.
A cause de la crise du coronavirus, la vente de voitures neuves s’est littéralement effondrée au mois d'avril. En conséquence, le groupe Renault pourrait dévoiler, le 29 mai, les contours d'un vaste plan d'économies. Selon Le Canard enchaîné, le constructeur automobile français envisagerait de fermer quatre sites en France : Flins, Dieppe, Choisy-le-Roi et la Fonderie de Bretagne.
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Devant la colère et l'inquiétude suscitées par cette situation, le Premier ministre a assuré que le gouvernement serait "intransigeant" sur la préservation des sites au moment où l'Etat, premier actionnaire du constructeur, prévoit de garantir un prêt d'environ 5 milliards d'euros pour l'aider à traverser la crise. Renault n'avait pas commenté ces informations dans la soirée.
Appréhension chez les salariés
Un peu plus de 1 000 salariés pourraient être touchés. L’usine de Flins (Yvelines), qui produit principalement la Zoé, pourrait être transformée. Seule certitude : une ligne servira à la fabrication de masques. Le délégué central FO Renault de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) s'inquiète. "Ici, on est quand même plus de 200 salariés, ça pose la question de l’avenir de l’établissement", s’interroge-t-il.
Syndicats et responsables politiques de tous bords – en particulier des élus locaux – se sont immédiatement élevés contre cette éventualité. "Je ne comprendrais pas que la chaîne de montage de la Zoé parte ailleurs. Il y a [à Flins] des ouvriers de qualité qui ont été formés et qui connaissent leur travail. La Zoé est quand même, en petite voiture, le fer de lance de la voiture électrique", a notamment réagi auprès de l'AFP Bruno Millienne, député MoDem des Yvelines.
Les quatre organisations représentatives de Renault – CFE-CGC, CFDT, CGT et FO – seront reçues séparément par la direction générale du groupe lundi et mardi, a-t-on appris auprès de plusieurs syndicats.
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