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Plan social chez Nokia : “On condamne le développement d'une ville moyenne”, déplore le maire de Lannion où 400 postes vont être supprimés

Nokia va supprimer 402 postes dans son usine de Lannion, dans les Côtes-d'Armor, c'est la moitié des effectifs. "Inadmissible" pour le maire de la ville.

Article rédigé par franceinfo
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Manifestation devant l'usine Nokia de Lannion contre des suppressions de postes en 2017  (CLAUDE PRIGENT / MAXPPP)

L'équipementier télécom finlandais Nokia, qui veut "réduire ses coûts", a annoncé lundi 22 juin la suppression en France de 1 233 emplois de sa filiale Alcatel-Lucent, soit un tiers des effectifs dans l'hexagone. Dans les Côtes-d'Armor, le site de Lannion va perdre 402 postes, soit la moitié des effectifs.

Ça devient même complètement intolérable et inadmissible quand on sait que Nokia a fait des investissements il y a encore très peu de temps

Paul Le Bihan, maire de Lannion

sur franceinfo

Une décision “inadmissible” pour le maire de la ville, Paul Le Bihan. "400 emplois sur les 800 c'est un coup dur, ça devient même complètement intolérable et inadmissible quand on sait que Nokia a fait des investissements il y a encore très peu de temps, des bâtiments tout neufs pour 30 à 40 millions d'euros, on se demande quelle est la stratégie", a déclaré l'élu sur franceinfo.

Le maire de Lannion inquiet pour sa ville


Cette décision "met à mal l'économie d'une ville : Nokia c'est le troisième employeur de la ville de Lannion derrière l'hôpital et Orange", a déploré Paul Le Bihan. "On est engagés sur des plans de revitalisation du centre-ville pour faire revenir des habitants et des commerces. On se tire une balle dans le pied. On vient condamner le développement d'une ville moyenne."


L'élu s'avoue impuissant face à ce plan. "Nokia est un groupe qu'on ne connaît quasiment plus dans nos villes, alors que lorsque c'était Alcatel, on connaissait le PDG", a-t-il expliqué. Il s'avoue inquiet pour l'avenir du site, sur lequel ne vont demeurer que 400 salariés, "alors qu'ils étaient 2 000 aux grandes heures d'Alcatel".
"Si le gouvernement arrive à faire quelque chose, tant mieux", a-t-il conclu.

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