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Quelles suites pour Petroplus après le rejet des cinq offres de reprise?

Les repreneurs ont jusqu'au 16 avril pour revoir leur copie. En attendant, un plan social se dessine pour la raffinerie de Petit-Couronne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un salarié de Petroplus sur le site de Petit-Couronne (Seine-Maritime), le 6 février 2013. (AFP)

Après un regain d'espoir, l'optimisme retombe. Les cinq offres de reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime), placée en liquidation judiciaire le 16 octobre 2012, ont été rejetées "en l'état" par la direction et les administrateurs judiciaires, mercredi 6 février. Quels sont leurs arguments ? Quelles suites pour Petroplus ? Francetv info résume. 

Pourquoi les cinq offres sont-elles rejetées ? 

Elles ont besoin d'être "finalisées", a expliqué le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, dans les couloirs de l'Assemblée nationale. Pour ce faire, "le parquet du tribunal de commerce de Rouen demande une audience reportée", a-t-il ajouté. 

Dans le même temps, la direction de Petroplus et les administrateurs judiciaires ont estimé qu'il n'y avait pas d'offre recevable, confirmant une information du Monde et de Vincent Nicolas, syndicaliste CGT du site de Petit-Couronne, sur Twitter. 

Les offres du groupe égyptien Arabiyya Lel Istithmaraat et de l'investisseur suisse Terrae avaient pourtant été jugées "sérieuses et financées" par le ministère du Redressement productif.  

Mais de l'avis des administrateurs judiciaires et de la direction, "aucun des dossiers déposés ne constitue une offre susceptible d'être présentée au tribunal dans l'objectif d'un plan de cession". Selon eux, il leur manque "un engagement ferme, formalisé dans une offre structurée, des preuves de financement et un plan d'investissement et de développement, qui permettent la poursuite de l'activité et la préservation" des 470 emplois de l'usine de Seine-Maritime.

Que va-t-il se passer ensuite ? 

Les repreneurs ont jusqu'au 16 avril pour revoir leur copie. Plusieurs représentants syndicaux ont toutefois indiqué que les candidats à la reprise pouvaient passer outre l'administrateur judiciaire. "Libre aux repreneurs de finaliser leurs offres pour les présenter eux-mêmes au tribunal", a estimé Laurent Patinier de la CFDT. 

Arnaud Montebourg a d'ailleurs estimé mercredi soir que seul le tribunal de commerce pouvait juger du sérieux des offres de reprises. 

En attendant, "en l'absence d'offre juridiquement recevable au 5 février, les administrateurs judiciaires et le directeur du site ont annoncé leur intention d'engager" les procédures préalables à un plan de sauvegarde de l'emploi, a précisé la direction. En clair, un plan social est imminent.  "Le lancement du plan social ne signifie pas la fin de la recherche d'un repreneur", précise toutefois Le Monde.  

Arnaud Montebourg recevra vendredi l'un des candidats à la reprise. La direction de Petroplus elle-même assure rester "pendant les prochaines semaines à la disposition des candidats pour leur communiquer toute information de nature à les aider à bâtir une offre ferme et remplissant les conditions exigées par le Code du commerce". Douché à plusieurs reprises, l'espoir des salariés peut encore perdurer quelques semaines. 

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