Florange : pas de plan social, Mittal s'engage à investir 180 millions d'euros
Le Premier ministre a pris la parole vendredi soir, depuis Matignon, trois heures tout juste avant la fin de l'ultimatum posé par ArcelorMittal, et après deux mois de bras de fer entre le groupe sidérurgiste et le gouvernement.
Pas de plan social et 180 millions d'euros
Jean-Marc Ayrault a annoncé que le groupe sidérurgiste s'était engagé à investir 180 millions d'euros sur cinq ans sur le site de Florange, et à ne pas faire de plan social. "Ainsi, les activités du site liées à la filière froide, et notamment l'emballage, seront pérennisées et renforcées par un programme d'investissements industriels. Cela permettra de sécuriser les salariés qui travaillent dans ces activités ", a indiqué le Premier ministre.
Cette somme de 180 millions d'euros ne permettra pas de redémarrer les hauts-fourneaux "à court terme ", mais de les maintenir en l'état. Selon le Premier ministre, ce maintien en l'état permettra par la suite de développer le projet Ulcos (Ultra-Low Carbon Dioxide Steelmaking) : un projet de fabrication d'acier de manière plus écologique, soutenu par les syndicats, dans lequel l'État promet d'investir 150 millions d'euros et qui doit recevoir l'accord pour des financements européens dans les prochaines semaines.
"Tous les moyens nécessaires en cas de non-respect" (Ayrault)
Le Premier ministre a indiqué que les engagements pris par ArcelorMittal étaient "inconditionnels " et que l'Etat veillerait à ce qu'ils soient "respectés scrupuleusement ". Le gouvernement "utilisera tous les moyens nécessaires en cas de non-respect ", a-t-il dit. "Les moyens de pression ne disparaissent pas avec l'annonce (de ce vendredi soir). S'il (Mittal) se comportait comme un homme qui ne respecte pas sa parole il y a des moyens de pression ", a également déclaré l'Élysée dans la foulée.
Pas de nationalisation
Lors de cette conférence de presse, Jean-Marc Ayrault a également déclaré que le gouvernement n'avait pas retenu l'hypothèse de la nationalisation transitoire, car elle n'était "pas efficace " face "à un problème de compétitivité ".
Et pourtant, c'est bien cette solution qu'attendaient les salariés, déçus, de Florange : une nationalisation pour "sortir des griffes de Mittal ". De son côté le groupe sidérurgiste a publié samedi un communiqué dans lequel il confirme un accord "positif " :
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