Florange : les ArcelorMittal bloquent les locaux administratifs du site
Ce blocage vise à "perturber la production du site" qui est en partie pilotée depuis les "grands bureaux" de l'aciérie, selon un syndicaliste.
Une trentaine de métallurgistes de l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle) bloquent depuis mardi 28 février à 5h30 les entrées des locaux administratifs du site. Des pneus, des ballots de paille et des palettes de bois amenés sur place sont brûlés devant les grilles par les ouvriers, qui craignent une fermeture prochaine de cette aciérie employant quelque 5 000 personnes, dont 2 500 en CDI.
"Plus personne ne sort, plus personne ne rentre, au moins jusqu'à ce soir", déclare le responsable de la CFDT, Edouard Martin. Les premiers cadres embauchant vers 6 heures ont été contraints de faire demi-tour. Il s'agit de la quatrième opération coup de poing des ArcelorMittal en une semaine. Lundi, ils ont vidé le bureau du responsable de la sécurité après avoir bloqué vendredi, pendant 24 heures, les expéditions du site. La semaine dernière, entre 200 et 300 d'entre eux avaient occupé l'étage de la direction aux cris de "Mittal, on veut du travail !".
"Le cauchemar du gouvernement"
Le blocage des locaux administratifs vise à "perturber la production du site" qui est en partie pilotée depuis les "grands bureaux" de l'aciérie, a expliqué un syndicaliste. D'autres actions ont été annoncées par l'intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC, notamment pour mercredi, journée de mobilisation nationale pour l'emploi et la justice sociale, dans le cadre d'un appel de la Confédération européenne des syndicats contre les mesures d'austérité face à la crise.
L'intersyndicale a promis récemment de faire de Florange "le cauchemar du gouvernement" si les deux hauts-fourneaux de l'aciérie, en sommeil depuis plusieurs mois, n'étaient pas remis rapidement en route. ArcelorMittal, qui a décidé récemment la fermeture définitive de hauts-fourneaux à Liège (Belgique) et Madrid (Espagne), assure qu'en Lorraine, il ne s'agit que d'une mise en veille temporaire rendue nécessaire par une demande insuffisante.
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