Florange : l'État prêt à nationaliser
Le compteur
tourne pour le site ArcelorMittal de Florange. Le groupe sidérurgiste entend
fermer en partie le site mosellan. Il a donné jusqu'à samedi pour la reprise
des hauts-fourneaux avant de commencer les procédures pour démanteler les
installations.
Inacceptable
pour l'État, et les salariés d'ArcelorMittal qui souhaitent que Mittal vende
l'ensemble des installations, à la fois les hauts-fourneaux, mais aussi l'aval,
c'est à dire les usines de transformations d'acier en produit industriel
élaboré.
"Une opération qui peut tenir la route"
Mercredi
après-midi, Arnaud Montebourg a affirmé à l'Assemblée nationale qu'il y avait
un repreneur potentiel prêt à reprendre l'ensemble du site et d'accord pour
investir 400 millions d'euros. Il l'a redit lors d'une rencontre avec les
syndicats. Selon Philippe Verbeke de la CGT, il s'agit d'un "industriel
déjà dans la sidérurgie. C'est une opération qui peut tenir la route".
Le ministre
a également confirmé aux syndicalistes que si Mittal ne faisait pas marche
arrière et continuait à ne pas vouloir revendre tout le site, la
nationalisation se ferait. Il s'agirait alors d'une nationalisation temporaire
avant l'arrivée d'un repreneur. Arnaud Montebourg a affirmé que l'État était prêt
à vendre 1% de GDF Suez pour financer cette opération.
Des tentes devant Bercy
Le
gouvernement maintien donc la pression sur ArcelorMittal. Les salariés, eux, maintiennent
la pression sur le gouvernement. Ils ont manifesté devant l'Assemblée nationale
avant leur rencontre avec Arnaud Montebourg. En début de soirée, ils ont dressé
des tentes devant le ministère du
Redressement productif où ils comptent camper jusqu'à vendredi soir.
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