Et si l'Etat prenait la gestion de l'usine ArcelorMittal de Florange en Moselle ? La question doit être posée, selon le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. Lors des questions au gouvernement au Sénat, il a déclaré jeudi que " la question qui est posée (...) de l'éventualité d'un contrôle public même temporaire doit faire l'objet d'une étude sérieuse par le gouvernement " . " Le problème des hauts-fournaux de Florange, ce n'est pas défaillance des hauts-fournaux de Florange, c'est la défaillance de Mittal " , a *ajouté le ministre . " Les gouvernements européens que j'ai rencontrés (...) en ont assez d'être menés par le bout du nez par ArcelorMittal " . Selon lui, "tous les engagements pris par Mittal en 2006, lors de l'OPA hostile sur Arcelor, n'ont jamais été respectés". *Mercredi, ArnaudMontebourg avait déclaré à l'Assemblée nationale que deux offres de reprise oumarques d'intérêt lui avaient été formulées, sur un périmètre plus large quecelui que ArcelorMittal compte céder.Des candidats russes et français à la reprise ?Deux offres dont ArcelorMittal n'est pas au courant. C'est en tout cas ce qu'a affirmé jeudi la direction dans une déclaration transmise à la presse : " Nous n'avons pas connaissance de ces deux offres auxquelles Monsieur Montebourg fait référence. En conséquence, nous ne pouvons pas faire de commentaire " .D'après les informations de nos confrères de France Inter,ces deux candidats au rachat du site seraient d'une part le russe Severstal,déjà évoqué comme potentiel repreneur ; et d'autre part, un repreneur français,lui aussi bon connaisseur de la sidérurgie.