Emploi : baisser son salaire pour le garder ?
Vendredi 3 juillet, la marque Daimler, propriétaire de Mercedes et Smart, a annoncé qu'elle allait se séparer de son usine de Hambach (Moselle). Un choc pour les 1500 employés qui avaient accepté de travailler 39 heures en étant payés 37.
Un pacte perdant, mais est-ce toujours le cas ? Les accords de compétitivité permettent-ils parfois de sauver des emplois ? Les 1500 salariés de l'entreprise Smart avaient accepté d'être payés 37 heures pour 39 heures de travail par semaine pendant 5 ans. En 2004, l'usine Bosch à Vénissieux (Rhône) acceptait aussi de travailler plus sans contrepartie de salaire. Elle a fermé 13 ans plus tard. Des efforts demandés aux salariés, il y en a également eu à l'usine Continental de Clairoix (Oise). Après un conflit violent, plus de 1000 salariés se sont trouvés sans emploi.
Saint-Nazaire et Strasbourg, les contre-exemples
Pourtant, certains accords auraient sauvé des emplois, comme pour les chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ou l'usine de General Motors à Strasbourg (Bas-Rhin), finalement rachetée. Selon l'avocate Déborah David, pour garantir le succès, les syndicats doivent obtenir des contreparties écrites : "Il y a beaucoup d'accords de performance collective qui prévoient soit des engagements en termes de maintien de l'emploi, soit des contreparties un peu plus originales comme le partage de la valeur ajoutée lorsque l'entreprise revient à meilleure fortune." Depuis 2017, plus de 300 accords de performance collective ont été signés.
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