Conforama France va subir un plan de restructuration "massif et violent", déplorent les syndicats du groupe
Alors que les syndicats CGT et FO du groupe ont annoncé que la direction prévoyait de supprimer 1 900 postes dans l'Hexagone en 2020, lundi soir, le détail est présenté mardi matin au siège du groupe, à Lognes, en Seine-et-Marne.
Les salariés de Conforama était prévenu d'un plan de restructuration, annoncé en avril et prévu pour mars-avril 2020, mais ils n'avaient pas imaginé une telle annonce. Lundi 1er juillet, les syndicats CGT et FO du groupe ont annoncé que la direction prévoyait de supprimer 1 900 postes dans l'Hexagone en 2020. Cela entraînerait la fermeture de 32 magasins sur 196.
Les syndicats ne s'attendaient pas à "un plan aussi massif et violent", déplore Mouloud Hammour de Force ouvrière, contacté par franceinfo, lundi soir. C’est un plan de restructuration "violent et une forme de trahison", poursuit secrétaire du Comité central d’entreprise de Conforama France.
Plus de détails mardi matin
Le détail des suppressions sera présenté mardi matin, à 8h30, lors d’un CCE extraordinaire au siège du groupe, à Lognes, en Seine-et-Marne. Mais d’ores et déjà, "1 052 [suppression de postes] concernent les 32 magasins, 100 postes concernent les magasins maison-dépôts, une autre structure du groupe. 150 postes concernent le siège et le SAV et enfin il y a 600 postes qui concernent les 164 magasins restant qui seront amenés à être supprimés au cours des 18 à 24 mois", énumèreMouloud Hammour qui travaille dans l’entreprise depuis 33 ans.
Huit magasins d’Ile-de-France, "première région en terme de chiffres d’affaires" sont concernés, assure Mouloud Hammour. A Paris, deux magasins à Paris vont fermer. C'est notamment le cas de l'établissement "symbolique de Pont neuf, et ses 85 salariés", mais aussi de "l’Etoile qui a été ouvert il y a 6-7 ans", poursuit le syndicaliste FO. "En tout, cela représente presque un quart des 9 000 salariés de Conforama", précise Aziz Boucherit, délégué CGT chez Conforama, lundi soir sur franceinfo.
On s’attendait à ce que [la direction] nous annonce quelque chose au mois de février-mars, mais pas pendant les congés payés !
Mouloud Hammour de FOà franceinfo
Un premier round de négociation doit se tenir jusqu’à fin juillet, explique Mouloud Hammour. En attendant, "il n'y a aucune explication de la direction", poursuit Aziz Boucherit. "Ces suppressions de postes ne peuvent pas suffire à elles-seules. Pour nous, ce n'est pas la solution", juge le délégué CGT qui estime que "quand le commerce ne va pas, il faut trouver les vrais problèmes et les résoudre. Les salariés sont les boucs émissaires".
Devant cette situation, Mouloud Hammour promet une "forte mobilisation des salariés pour sauver le maximum de postes". "On ne se laissera pas faire", prévient l'élu Force ouvrière.
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