Cet article date de plus de six ans.

Carrefour : "Le PDG se moque de nous" réagit la CGT, "on est persuadés que les 273 magasins vont fermer"

Philippe Allard, délégué CGT Carrefour, a expliqué, samedi sur franceinfo, que, selon lui, l'ensemble des 273 magasins listés par le "plan Bompard 2022" allaient fermer, car "il n'y a aucun repreneur possible".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'enseigne du groupe Carrefour, à Nantes (Loire-Atlantique), le 26 janvier 2018. (LOIC VENANCE / AFP)

"On est persuadés que les 273 magasins vont malheureusement fermer et qu'il n'y a aucun repreneur possible", a lancé, samedi 3 février sur franceinfo, Philippe Allard, délégué CGT Carrefour. Le "plan Bompard 2022" liste 273 magasins Carrefour menacés de fermeture si aucun repreneur ne se manifeste. La direction de Carrefour promet de trouver une solution de reclassement pour les 2 100 personnes concernées, ce que conteste le syndicaliste CGT.

franceinfo : Aucun hypermarché n'est concerné. Ce sont surtout les enseignes de proximité qui sont visés. Est-ce que cela correspond aux informations que vous aviez ?

Philippe Allard : Oui. Alexandre Bompard l'avait clairement annoncé le 23 janvier. On estime que le PDG se moque un peu de nous et on est persuadés que les 273 magasins vont malheureusement fermer et qu'il n'y a aucun repreneur possible. C'est un écran de fumée.

N'existe-t-il pas un paradoxe entre le discours de Carrefour sur la fermeture des magasins de proximité alors que le groupe dit vouloir accélérer justement son développement dans les magasins de proximité ?

Il y a des incohérences dans le plan Bompard 2022. Il nous dit qu'il va fermer 273 magasins et ouvrir dès l'an prochain 200 autres magasins de proximité. On ne sait donc pas trop où l'on va. Il va licencier 2 100 personnes, parce qu'il faut savoir qu'Alexandre Bompard a été très clair, il ne va pas reclasser la totalité des 2 100 salariés, il nous dit qu'il va reclasser que la moitié.

La CGT a déjà dit qu'elle se battra contre ce plan. De quelle manière ?

Du 5 au 10 février, on enclenche la semaine de la colère dans tout le groupe Carrefour. On manifeste par toutes formes d'action : ce sera des grèves, des débrayages, des distributions de tracts ou des pétitions. Dès le lundi 5 février, nous sommes à l'hypermarché de Carrefour Montreuil [Seine-Saint-Denis] en présence de Philippe Martinez [secrétaire général de la CGT] pour manifester devant le magasin.

La CGT appelle seule à des mouvements ou vous formez une intersyndicale ?

Malheureusement, on ne peut pas faire d'intersyndicale avec des syndicats qui souhaitent juste accompagner la direction et avoir un plan de départs volontaires le plus avantageux possible. Nous, on veut la conservation intégrale de tous les emplois, on y tient. D'ailleurs, à ce propos, on fait une pétition en ligne "Bompard rend les milliards" où on demande que le PDG rende les exonérations de cotisations salariales qu'il a données aux actionnaires.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.