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"C’était inévitable pour continuer à exister" : la désillusion des salariés de Pimkie après l'annonce de la fermeture de 64 magasins

L'enseigne de prêt-à-porter féminin Pimkie a annoncé son intention de supprimer progressivement de plus de 250 postes, dans le cadre d'un plan de transformation de son propriétaire Pimkinvest.
Article rédigé par Agathe Mahuet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Une enseigne Pimkie, à Villeneuve d'Ascq, le 8 janvier 2018 (photo d'illustration). (DENIS CHARLET / AFP)

La crise se poursuit pour le prêt-à-porter, en France : cette fois, c'est Pimkie qui annonce la fermeture de 64 magasins, sur les 230 existants aujourd'hui, ces cinq prochaines années. En supprimant, au passage, plus de 250 postes.

>> Prêt-à-porter : pourquoi Pimkie réduit la voilure et veut fermer 64 magasins

L’émotion a gagné les salariés de certaines boutiques, mercredi 29 mars, lorsqu’ils ont appris la nouvelle. "Date de fermeture réelle le 31/12/2023 !", lit cette responsable, qui découvre sous nos yeux que son magasin est sur la liste. Fin décembre 2023, dans neuf mois, cette boutique parisienne aura baissé le rideau, comme une vingtaine au total, en Île-de-France. La gérante, sous le choc, ne l'avait pas vu venir et ne veut rien dire de plus.

Pimkie n'a pas pris le tournant numérique

"Les magasins qui ferment sont vraiment des magasins déficitaires, souligne Marie-Annick Merceur, déléguée syndicale CFDT chez Pimkie. Ou des magasins trop proches les uns des autres. Avec des loyers terriblement chers, des centres commerciaux désertés."

"C'était inévitable pour que Pimkie continue à exister : malheureusement, il fallait en passer par là."

Marie-Annick Merceur

à franceinfo

Car la marque a raté le virage du numérique alors que les achats en ligne prennent toujours plus de place. Cette cliente, l'une des rares dans la boutique, a aussi cerné une autre partie du problème : "Il n’y a personne dans les magasins, je pense que les gens préfèrent économiser sur l'habillement pour pouvoir s'alimenter !"

Se nourrir, plutôt que se vêtir : c'est tout le prêt-à-porter de "moyenne gamme", qui est ainsi pénalisé par l'inflation. Quant aux salariés de Pimkie, pour beaucoup "dépités", selon les syndicats, les négociations vont maintenant commencer, pour tenter de les accompagner au mieux.

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