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Belfort : des milliers de personnes rassemblées en soutien aux salariés de General Electric

Il est à noter la présence du leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, rapporte France Bleu Belfort-Montbéliard.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des salariés de General Electric manifestent devant leur usine à Belfort, le 7 juin 2019. (MARC ANDRE / MAXPPP)

Entre 5 000 et 8 000 personnes sont rassemblées, samedi 22 juin, à Belfort (Bourgogne-Franche-Comté) pour soutenir les salariés de General Electric menacés par un plan social, rapporte France Bleu Belfort-Montbéliard. Cette manifestation "a pour but de maintenir la pression à la fois sur le gouvernement et sur la direction de General Electric", explique Damien Meslot. Le maire LR de Belfort souhaite que le plan social "soit modifié" afin de pouvoir "commencer à construire de nouvelles perspectives de diversification (...), que la direction de General Electric diminue le plan social, le remanie et qu'elle apporte des engagements concrets en matière de diversification".

Les syndicats ont pris la parole dès 14 heures devant la Maison du peuple, avant de manifester dans la ville. Les salariés, leurs familles, des sous-traitants de GE ou encore des personnalités politiques sont présents. Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, participe également à cette journée d'action. Les commerçants ont été invités à baisser le rideau, pendant une heure, de 14h30 à 15h30 pour symboliser une "ville morte". Dans le cortège, on trouve aussi des "gilets jaunes".

Cette fois-ci, nous ne nous contenterons pas de promesses. Nous voulons du concret.

Damien Meslot

à franceinfo

La préfète du Territoire de Belfort Sophie Elizéon, a reçu une délégation de l’intersyndicale de General Electric (GE), en présence de la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté Marie-Guite Dufay et de Damien Meslot, le maire de Belfort.

Sophie Élizéon a rappelé l’engagement du gouvernement. "Le ministre de l’Économie et des Finances suit (…) les trois axes du dossier GE : la révision à la baisse du nombre d'emplois visés par le plan social, la diversification industrielle dans le bassin belfortain et l’utilisation du fonds de 50 millions versés par GE suite à la non création des 1000 emplois fin 2018", explique le communiqué de la préfecture.

Vendredi, les syndicats ont empêché pour la deuxième fois la tenue de la première réunion d'information sur le plan social qui prévoit environ un millier de suppressions de postes. La direction a malgré tout d'ores et déjà convoqué la deuxième réunion qui se tiendra le 26 juin, à la veille d'une audience au tribunal de grande instance de Belfort, devant lequel l'intersyndicale a assigné l'entreprise au motif que GE n'aurait pas cherché de pistes de diversification avant de lancer le plan.

Annoncé le 28 mai par GE, le plan social envisage la suppression de 1 050 emplois en France, dont 800 dans l'entité belfortaine produisant des turbines à gaz et qui emploie 1 900 personnes. Au total, GE emploie 4 300 salariés à Belfort. L'intersyndicale a lancé une pétition en ligne "pour le retrait du plan massif de délocalisation de 1 000 emplois" qui a déjà recueillie plus de 15 000 signatures.

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