Auto : Ford renonce à sauver Blanquefort
En 2013, l’État était venu au secours de l’usine de Blanquefort, située près de Bordeaux (Gironde). La direction avait promis de maintenir les emplois, mais le contrat est terminé. Le groupe américain envisage de fermer l’usine si aucun repreneur n’est trouvé.
Les salariés de Blanquefort (Gironde) sont abasourdis par l’annonce, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, de la volonté du groupe de fermer l’usine si aucun repreneur n’était trouvé. Si tel est le cas, l’usine fermera en septembre 2019. 900 emplois sont en jeu. "Si on s’oriente sur une telle fermeture, c’est catastrophique. Ce sont des années d’expérience, un salaire qu’on va perdre, ce n’est pas une éventuelle prime. On n’en est pas là, mais garder son travail est le plus important," dit-on chez les délégués syndicaux.
Activité au ralenti
L’usine a été inaugurée en 1973 et fabrique des boites de vitesse automatiques. Depuis 20 ans, l’activité salariée est au ralenti : ils étaient 3 600 en 2000, contre 910 en 2018. En 2013, un accord avait été conclu entre Ford, l’État et les collectivités locales. Le constructeur avait reçu 15 millions d’euros d’aides publiques. Ce plan social tombe quelques jours après la fin de cet accord, ce qui est intolérable pour les élus. Cette annonce a aussi pris Bercy de cours. Bruno Le Maire rappelle que des discussions sont en cours avec des repreneurs. Un comité de suivi est prévu le 13 juin.
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