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Vidéo Le délicat travail d'accordage au millimètre d'une cloche conçue par la fonderie Paccard en Haute-Savoie

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VIDEO. Le délicat travail d'accordage au millimètre d'une cloche conçue par la fonderie Paccard en Haute-Savoie
VIDEO. Le délicat travail d'accordage au millimètre d'une cloche conçue par la fonderie Paccard en Haute-Savoie VIDEO. Le délicat travail d'accordage au millimètre d'une cloche conçue par la fonderie Paccard en Haute-Savoie
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Depuis 1796, les cloches de la fonderie Paccard sonnent au quotidien dans des milliers de villes et de villages de France, mais aussi dans le monde entier. Philippe, l’oreille de la famille, entend bien qu’elles sonnent juste avant de les laisser s’envoler vers d’autres cieux… Extrait du magazine "13h15 le samedi" du 26 octobre 2019.

La Fonderie Paccard, plus de deux fois centenaire, garantit "une parfaite musicalité et une qualité irréprochable" à ses cloches. L’entreprise familiale installée sur les bords du lac d’Annecy, en Haute-Savoie, vend 80% de sa production à l’étranger. Ce jour-là, Philippe Paccard supervise l’accordage de "Gertrude", l’une des six cloches fabriquées pour une abbaye américaine de moines catholiques.

Pour cette étape cruciale, l’oreille de la famille est dans l’atelier. Celui qui incarne la septième génération est là pour vérifier les réglages. Il consulte notamment une fiche sur laquelle de nombreuses valeurs ont été portées par un collaborateur qui fait sonner la cloche devant un appareil électronique : "Elle est déjà bien homogène", estime-t-il avant de consulter un tableau de bord très complexe comportant de nombreuses colonnes de chiffres. 

"C’est la naissance de la voix de la cloche, un peu comme les premiers cris d’un enfant"

"Une cloche n’est pas un instrument de musique composé d’une seule et même note, précise le dirigeant de la fonderie créée en 1796 au magazine "13h15 le samedi" (replay). Il y a une note principale, celle par laquelle on va la nommer, mais des harmoniques, des sons complémentaires, s’ajoutent à elle. Elles sont trop hautes. Il faut ramener tout ça à zéro par rapport à la référence connue qui est le la 440, qui est la tonalité entendue quand on décroche un téléphone. Dans l’orchestre, les musiciens s’accordent au la 440."

"J’ai commencé par ce travail d’accordeur il y a trente et un ans. Ayant fait des études de musique, j’ai pu mettre à profit mon apprentissage musical dans l’accordage de la cloche, explique Philippe Paccard. J’ai toujours beaucoup de plaisir à venir voir comment ça se passe. C’est la naissance de la voix de la cloche, un peu comme les premiers cris d’un enfant." La cloche sort du moule plus épaisse que nécessaire pour pouvoir ajuster la hauteur des notes en enlevant du métal… au millimètre : "On n’a pas le droit à l’erreur. Si on enlève trop de matière et qu’on passe la limite, la cloche est perdue. Cela arrive. Il faut tout recommencer."

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