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Vidéo Des associations demandent l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques

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Brut : animaux cirques
Brut : animaux cirques Brut : animaux cirques
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

L’abattage d’un tigre en plein cœur de Paris, le 24 novembre, a relancé le débat sur la présence des animaux sauvages dans les cirques. Les associations montent au créneau pour rappeler leur opposition.

A Paris, vendredi 24 novembre, une tigresse de 200 kg a été abattue dans la rue par son propriétaire, alors qu’elle s’était échappée du cirque Bormann Moreno, installé dans le 15e arrondissement. Le fait a ému de nombreux Français qui se sont exprimés sur les réseaux sociaux, mais également les associations de défenseurs des animaux. Elles se sont emparées de ce fait divers pour rappeler leur opposition à l’emploi des animaux sauvages dans les cirques.

Des conditions de traitement violentes

"Nous demandons l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques", a indiqué fermement Muriel Arnal, présidente de l’association One Voice. Elle dénonce entre autres les conditions brutales de traitement de ces animaux : "Pour faire traverser à un tigre un cercle de feu, il faut que la punition qu’il subira lui fasse plus peur que le cercle de feu lui-même. C’est-à-dire que le dressage est extrêmement violent."

Elle prend notamment l’exemple de Maya, une éléphante de 49 ans qui se produit dans un cirque depuis 41 ans. Muriel Arnal estime que l’état dans lequel elle est actuellement, à savoir maigre et déprimée, "ça n’est pas dû à son âge, c’est dû à la captivité dans les cirques". C’est pourquoi l’association demande son retrait d’urgence du cirque et son transfert dans un sanctuaire.

Au-delà du cas de Maya, la présidente de One Voice interpelle les pouvoirs publics, pour qu’il y ait plus de réglementations : "On a légiféré sur les transports d’animaux de boucherie mais on a des animaux dans les cirques qui vivent jour et nuit, et souvent dans le noir, dans des camions."

Une légifération hétérogène

Au niveau européen, seulement six pays n’imposent aucune restriction nationale à l’emploi d’animaux dans les cirques, dont le Luxembourg, l’Espagne ou encore la France. Seule une soixantaine de communes françaises ont interdit partiellement ou totalement les cirques avec des animaux sauvages. 

Si le ministre de l’écologie, Nicolas Hulot, avait fait part en août dernier de sa volonté de créer un groupe de réflexion sur le bien-être animal, certains n’attendent pas que la loi change. C’est le cas d’André-Joseph Bouglione, circassien, qui a décidé de supprimer les animaux de ses spectacles : "Il faut renoncer aux animaux pour réconcilier le public avec le cirque traditionnel."

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