Tourisme : "Le pass sanitaire s'est très bien passé dans nos établissements", se félicite la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air
Son président Nicolas Dayot évoque même une "fréquentation proche de 2019 qui était notre année record".
Demandé depuis le 21 juillet dans les campings, "le pass sanitaire s'est très bien passé dans nos établissements", s'est réjoui Nicolas Dayot, le président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air, vendredi 27 août sur franceinfo. La mise en oeuvre de ce dispositif avait suscité beaucoup de craintes. "Sur toute la France, les Français ont compensé une grande partie des étrangers manquants", a ajouté Nicolas Dayot.
franceinfo : Comment se sont passées les vacances ? Les clients étaient-ils au rendez-vous ?
Nicolas Dayot : On peut constater que c'est un très bon été pour l'hôtellerie de plein air. On avait enregistré beaucoup de réservations au printemps et nous avons eu très peu d'annulations puisque le pass sanitaire s'est très bien passé dans nos établissements. Les mobil-homes, les chalets, les lodges étaient complets quasiment tout l'été et jusqu'au 28 août. Même si on peut regretter une météo qui n'a pas été celle qu'on espérait, les gens se sont accrochés et finalement on va retrouver une fréquentation proche de 2019 qui était notre année record.
Comment expliquez-vous cet afflux de clients ?
Il y a plusieurs facteurs. Le premier c'est que traditionnellement on accueille beaucoup de Français, deux tiers de Français et un tiers d'Européens. Cette année on est plutôt à 80 % de Français.
"On est sans doute l'un des modes d'hébergement les plus Covid compatible puisqu'on est au grand air, on est dans les grands espaces, dans la ruralité, sur le littoral."
Nicolas Dayot, le président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein airà franceinfo
Le littoral a cartonné cette année notamment l'arc méditerranéen et l'Atlantique. Que vous veniez avec votre propre caravane ou que vous louiez un mobil-home vous avez votre propre cuisine, vous êtes bien séparés de votre voisin et c'est rassurant d'un point de vue sanitaire.
Est-ce qu'il y a des régions où l'absence des touristes étrangers n'a pas été compensée par les touristes français ?
Sur toute la France, les Français ont compensé une grande partie des étrangers manquants. Ce ne sont pas tellement les régions, même en Normandie, en Dordogne et en Ardèche ils n'ont pas retrouvé le niveau de fréquentation étrangère, ce sont plutôt certains segments de camping qui ont souffert. Je pense à ceux qui sont spécialisés dans l'accueil des Britanniques, des Irlandais, qui n'ont pas retrouvé leur niveau d'activité habituel et ont enregistré -40 %, -50 %, -60 % d'activité.
Les craintes à l'encontre du pass sanitaire étaient donc infondées ?
Pour l'hôtellerie de plein air, on a eu peu d'annulations et le fait de contrôler le pass sanitaire en début de séjour quel que soit la durée du séjour a permis de sauver l'été. Cela a permis de limiter les risques de contamination, d'infection et de cluster dans les campings et cela a rassuré la clientèle et limité les fermetures.
Comment vont se passer les mois à venir ?
Au mois de septembre, notamment grâce aux retraités, le taux de fréquentation prévisionnel s'annonce bon en réservation mais également en emplacement camping. Les étrangers comme les Allemands et les Hollandais sont présents et comme certains reprennent l'école tardivement je pense qu'on peut avoir un niveau de fréquentation correct.
Avez-vous eu des problèmes de recrutement de personnel ?
Oui. On n'a pas identifié toutes les causes mais on a eu beaucoup de difficultés à recruter le personnel de restauration comme les hôtels et les restaurants, mais cela a aussi été difficile pour le personnel d'entretien. C'est la raison pour laquelle on a lancé une grande étude prospective sur les métiers de l'hôtellerie de plein air et nous comptons beaucoup sur le plan de reconquête annoncé par le président de la République dans son projet emploi-formation pour améliorer l'attractivité de nos métiers. Nous pensons devoir embaucher 10 000 salariés supplémentaires dans les années qui viennent, aujourd'hui on en embauche 50 000.
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