Lyon en alerte maximale pour le Covid-19 : la situation s'est "dégradée assez rapidement et assez significativement", explique le virologue Bruno Lina
Pour le membre du conseil scientifique, la fermeture des bars est une mesure qui a "un impact fort et un impact immédiat" dont on peut voir les effets en une dizaine de jours.
Plus de 2 500 bars vont devoir fermer leurs portes à Lyon d'ici samedi 10 octobre, la métropole passant, comme Lille, Grenoble et Saint-Etienne, en alerte maximale en raison de la progression du Covid-19 dans ces territoires. "La situation sur Lyon, sur la métropole et sur le département du Rhône, s'est dégradée assez rapidement et assez significativement", indique ce vendredi sur franceinfo Bruno, professeur de virologie au CHU de Lyon et membre du conseil scientifique. Pour lui ces nouvelles restrictions sont légitimes.
Pourtant, Bruno Lina rappelle que la situation apparaissait jusqu'à récemment sous contrôle dans la métropole lyonnaise : les indicateurs "étaient apparemment stables pendant plusieurs jours sur une ligne de crête qui était aux alentours de 200 à 245 cas pour 100 000 habitants, ce qui était en dessous du seuil" d'alerte, fixé à 250. "Et donc, tant que l'on arrivait à maintenir ce seuil et qu'on ne le franchissait pas", les autorités pouvaient imaginer "maintenir la situation", explique le professeur de virologie.
Pour autant, face à la recrudescence du nombre de cas dans l'agglomération et au dépassement de ce seuil, Bruno Lina estime qu'il est nécessaire de prendre des décisions fortes et rapides : "Il faut être cohérent avec nous-mêmes", déclare le membre du conseil scientifique.
Il est important d'avoir une réaction rapide. Il faut pouvoir avoir un impact fort et un impact immédiat.
Bruno Lina, membre du conseil scientifiqueà franceinfo
Le virologue pense qu'il s'agit du seul moyen de lutter contre l'épidémie : "Dès que la situation est en train de déborder, il est important de prendre un certain nombre de mesures qui vont permettre de freiner la diffusion du virus et de repasser dans un système qui va nous permettre de reprendre une vie un peu plus normale".
À propos de la durée de deux semaines de ces mesures, Bruno Lina explique que c'est un délai nécessaire pour obtenir des effets bénéfiques : "On est obligés de faire sur deux semaines parce qu'il y a un certain nombre d'indicateurs qui ne vont finalement être visibles que dans une dizaine de jours".
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