Lutte contre le gaspillage : quand la restauration rapide joue les mauvais élèves
Chaque année, le secteur de la restauration rapide génère 220 000 tonnes de déchets qui finissent pour moitié dans l’océan. La loi anti-gaspillage votée avant la pandémie impose pourtant de nombreuses obligations, qui ne sont pas toujours respectées.
Les restaurants doivent permettre aux clients d'emporter leurs restes chez eux. Certains ne respectent pas cette obligation. Sur 102 établissements de 41 enseignes de restauration rapide testés par l’association écologiste "No plastic in my sea", la boîte est refusée dans 70% des cas aux clients. La bouteille réutilisable n’a pas plus de succès : près de six restaurateurs sur dix la refusent. En revanche, certains proposent des contenants réutilisables avec des réductions de prix lorsque le client achète une boisson pour sa gourde.
La crainte de contaminations
Un salarié d’un magasin explique que la solution pour ne pas emballer les sandwichs serait de les faire à la commande, mais qu’il y a "trop de débit pour pouvoir faire ça". Membre de "No plastic in my sea", Muriel Papin souhaite voir au moins un comptoir dans les restaurants "qui soit dédié à des gens qui vont venir avec leur contenant, plus dans une logique zéro déchet".
Esther Kalonji, directrice générale du syndicat national Alimentation et Restauration Rapide (SNARR), explique quant à elle que "faire entrer un contenant contaminé dans les cuisines d’un restaurant peut amener à la contamination des autres denrées préparées sur place", et qu'en cas de souci de santé chez un consommateur, "la responsabilité restera celle du restaurateur".
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