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"Le métier est dur" : dans l'hôtellerie-restauration, les syndicats et le patronat autour de la table pour négocier sur les conditions de travail

Des négociations ont débuté pour rendre davantage attractif les métiers de l'hôtellerie-restauration, un secteur qui manque de main d'oeuvre.

Article rédigé par franceinfo - Mathilde Romagnan
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un serveur donne un café à une cliente en terrasse à Nancy, le 19 mai 2021. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Comment améliorer le travail dans l’hôtellerie-restauration ? Le secteur accuse une perte de 237 000 employés entre février 2020 et février 2021, selon la Dares et peine à recruter. Après une augmentation des salaires décidée en décembre 2021, patronat et syndicats du secteur se retrouvent mardi 22 février pour négocier sur les conditions de travail. 

Plusieurs pistes sont sur la table à commencer par la mise en place d’un 13ème mois. Il permettrait de compenser des conditions de travail jugées parfois difficiles. "Le métier est dur parce qu’on est debout toute la journée, on n’a pas beaucoup de temps pour manger et il faut s’adapter avec les clients”, explique Melvin, serveur à Paris depuis huit ans.

"C’est la course"

Les journées de travail peuvent avoir des amplitudes de douze heures avec une coupure de deux ou trois heures au milieu. Pour Inès, serveuse depuis trois ans, il y a des choses à améliorer : “Un 13e mois, plus de jours de congés et un petit peu moins d’heures de travail.” Car Inès est aussi une jeune maman, ce qui n’est pas toujours facile dans ce métier. “Mes horaires sont de 7h30 à 16 heures après c’est la course pour rentrer à la maison, récupérer le petit, etc… Ça devient compliqué, déplore-t-elle. Je suis enceinte de quatre mois, je ne pourrais pas faire la restauration et m'occuper de ma famille, c’est impossible."

“Je comprends que les gens ne veulent pas travailler dans la restauration, cela devient trop difficile.”

Inès, serveuse

à franceinfo

D’autres propositions sont à l’étude, comme la majoration des heures de nuit et des dimanches, avec un objectif pour patronat et syndicats : rendre les métiers de la restauration plus attractifs.

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