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Hôtellerie-restauration : la CFDT salue la proposition de hausse des salaires, mais veut négocier les conditions de travail

Alors que le patronat propose une augmentation du salaire minimum dans l'hôtellerie-restauration, la secrétaire nationale de la CFDT Services, Stéphanie Dayan, a salué la proposition tout en réclamant "un engagement" du patronat pour "négocier les conditions de travail". 

Article rédigé par franceinfo
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Hôtellerie-restauration (illustration), le 2 juin 2020.  (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

La proposition patronale d'une nouvelle grille des salaires dans l'hôtellerie-restauration, augmentant en moyenne de plus de 16% les salaires minimum par rapport à la grille actuelle, a été saluée jeudi 16 décembre sur franceinfo par Stéphanie Dayan, secrétaire nationale de la CFDT Services.

Cependant, son syndicat ne signera pas cette nouvelle grille tant qu'il n'y aura pas "un engagement de la part du patronat à négocier sur les conditions de travail". Et tous les syndicats représentatifs du secteur (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO) conditionnent la signature de cette nouvelle grille à l'ouverture de négociations avec le patronat sur "la rémunération des coupures entre deux services, les heures supplémentaires [revalorisées de 10% contre 25% dans les autres branches]", ou encore le travail de nuit et du dimanche, détaille Stéphanie Dayan.

Les négociations doivent se poursuivre

Elle regrette l'absence d'une "véritable feuille de route avec des engagements" du patronat pour ouvrir ces négociations. Un calendrier social et plusieurs réunions au premier semestre 2022 ont été proposées par le patronat, mais sans ordre du jour précis.

Les organisations représentatives du personnel ont jusqu'au 17 janvier pour signer la grille proposée par le patronat, qui parle de son côté dans un communiqué publié jeudi 16 décembre à l'issue d'une séance de négociations avec les syndicats de salariés, d'un "effort historique", assurant "une rémunération minimum supérieure de 5% au Smic dès le premier niveau de la grille". Aujourd'hui, les salariés de l'hôtellerie-restauration classés dans ce premier niveau touchent moins que le Smic.

230 000 salariés en moins depuis la crise   

"L'effort devait être historique, après une stagnation des salaires de plus de trois ans" et "une grille complètement obsolète", ironise la secrétaire nationale de la CFDT Services, qui rappelle que "le secteur a été particulièrement aidé pendant la crise sanitaire", bénéficiant notamment du fonds de solidarité jusqu'à la fin août 2021.

Les négociations en cours sur les salaires et les conditions de travail dans l'hôtellerie-restauration visent à renforcer l'attractivité d'un secteur particulièrement touché par une pénurie de main d'oeuvre. Entre février 2020 et février 2021, les hôtels, restaurants et cafés ont perdu 237 000 salariés, après en avoir gagné entre 2018 et début 2020, avant la crise sanitaire, selon les chiffres de la Dares.

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