Guerre en Ukraine : la pénurie de matières premières inquiète les commerçants
La guerre fait rage en Ukraine, avec des conséquences économiques et des pénuries en France. La plus importante concerne l'huile de tournesol. Certains restaurateurs ou industriels de l'agroalimentaire songent à trouver des alternatives.
Un restaurant de Toulouse (Haute-Garonne) accueille jusqu’à 800 clients par jour, avec un seul plat à la carte : l’entrecôte accompagnée de frites et d’une sauce secrète. "C’est 80% de tournesol et 20% de colza", détaille un cuisinier. Seulement depuis 15 jours, l’un de leurs deux fournisseurs ne leur livre plus. "Là, on a de quoi tenir la semaine, mais normalement, il faudrait tenir deux avec ce qu’on a", déclare Jonathan Ruggieri, second de cuisine. Les cinq restaurants de l’enseigne présents en France sont tous touchés par la pénurie.
Faire face à l’augmentation des prix
Sans huile disponible rapidement, le patron n’exclut pas la fermeture. L’autre solution serait de changer la recette de leur plat unique, qui fait le succès de l’enseigne depuis 60 ans. "C’est pour ce menu qu’on vient donc on aimerait toujours les mêmes frites", confie un client. Une autre cliente affirme que si la recette change, elle ne mangerait plus dans ce restaurant. Une biscuiterie située à 60km de Toulouse a le même problème. Elle peut tenir encore deux semaines. Pour remplacer l’huile, elle pourrait se tourner vers le beurre, mais tout a augmenté, y compris l’emballage. Pour compenser, l’entreprise envisage une hausse de 4 à 5% de ses biscuits vendus en grande surface.
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