Emploi : un restaurant solidaire pour découvrir des cuisines du monde
Une chef d'entreprise a créé un restaurant solidaire pour mieux intégrer les femmes d'origines étrangères. Elles mettent ainsi à profit leur savoir-faire.
Durant quatorze ans, Sophie Lawson a occupé un bon job dans une multinationale, mais cela ne suffisait pas à son bonheur. En 2016, elle a ouvert dans le nord de Paris, le restaurant solidaire Mam'ayoka, qui signifie "qui donne de la joie" en langue yoruba. En cuisine, des femmes du quartier au chômage, qui viennent des quatre coins du monde, s'activent. "Le concept c'était de pouvoir donner du travail à des femmes qui étaient chez elles, très éloignées de l'emploi (...) pour diverses raisons et qui pourtant ont des talents de cuisinières", explique la fondatrice. Aramata, par exemple, a longtemps fait des ménages après avoir fui son pays. Désormais, elle fait découvrir aux clients du restaurant le manioc et la cuisine malienne.
Des plats entre 5 et 7 euros
La seule professionnelle du restaurant est la chef, Hanan El Kouki. Elle tient son petit monde à la baguette même si elle doit s'adapter en permanence au profil des cuisinières. Les cuisines d'ailleurs nécessitent des produits exotiques alors la chef a dû développer ses connaissances. Dans le quartier très multiculturel de La Chapelle, on trouve pratiquement de tout dans l'épicerie du quartier, comme de quoi faire une salade khmère. Les plats coûtent de 5 à 7 euros et sont servis dans des bocaux en verre consignés. Grâce au bouche-à-oreille, la principale ressource de la coopérative provient aujourd'hui de son activité de traiteur. Avec déjà 350 000 euros de chiffre d'affaires, 11 emplois créés et une ambition de se développer, le succès du restaurant est au rendez-vous.
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