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LA PHOTO. Des Nigérians fêtent la déesse de l'eau à Osogbo

Comme chaque année depuis 32 ans, la prêtresse Osundele Okugbesan a rejoint la foule immense de fidèles et de prêtres au bois et à la rivière sacrés d'Osogbo (sud-ouest du Nigeria), pour célébrer Osun, grande déesse yorouba de la fertilité et de l'eau. Des dizaines de milliers de personnes participent à cette fête qui s'est déroulée le 17 août 2018.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un homme masqué porte un costume gèlèdé, lors du festival Osun-Osogbo à Osogbo. Des milliers de personnes assistent au festival annuel Osun-Osugbo pour célébrer Osun, grande déesse yoruba de la fertilité et de l'eau. Comme chaque année depuis 32 ans, la prêtresse Osundele Okugbesan a rejoint, au bois et à la rivière sacrés d'Osogbo, la foule immense de fidèles et de prêtres pour célébrer la divinité.

	«Je suis habillée en rivière», dit-elle en montrant sa grande robe bustier blanche, qui flotte sur ses jambes, et ses longs colliers de perles, qui tombent sur sa poitrine. D'autres femmes de sa congrégation, qui l'accompagnent, ont cousu des coquillages à leur robe brodée, ou se sont tatoué des poissons sur le corps. Sur la rive, à l'ombre des arbres centenaires de la forêt sacrée, classée au Patrimoine mondial de l'humanité depuis 2005, une femme lit l'avenir dans les noix de kola, pendant que des centaines de personnes viennent récupérer de l'eau dans des bidons en plastique. D'autres femmes, en transe, doivent être tenues de force pour ne pas qu'elles se noient en s'offrant à la rivière. Ni les djihads successifs des musulmans venus du Sahel, ni les missionnaires chrétiens portugais puis anglais, ni même les récents pasteurs évangélistes, ne sont parvenus à étouffer la croyance en la belle Osun et en ses pouvoirs surnaturels, notamment celui d'aider les femmes à tomber enceintes.

	 

	 

	 

	 
 ( STEFAN HEUNIS / AFP)

Osun, déesse yorouba de l'eau Un homme masqué porte un costume gèlèdé, lors du festival Osun-Osogbo à Osogbo. Des milliers de personnes assistent au festival annuel Osun-Osugbo pour célébrer Osun, grande déesse yoruba de la fertilité et de l'eau. Comme chaque année depuis 32 ans, la prêtresse Osundele Okugbesan a rejoint, au bois et à la rivière sacrés d'Osogbo, la foule immense de fidèles et de prêtres pour célébrer la divinité. «Je suis habillée en rivière», dit-elle en montrant sa grande robe bustier blanche, qui flotte sur ses jambes, et ses longs colliers de perles, qui tombent sur sa poitrine. D'autres femmes de sa congrégation, qui l'accompagnent, ont cousu des coquillages à leur robe brodée, ou se sont tatoué des poissons sur le corps. Sur la rive, à l'ombre des arbres centenaires de la forêt sacrée, classée au Patrimoine mondial de l'humanité depuis 2005, une femme lit l'avenir dans les noix de kola, pendant que des centaines de personnes viennent récupérer de l'eau dans des bidons en plastique. D'autres femmes, en transe, doivent être tenues de force pour ne pas qu'elles se noient en s'offrant à la rivière. Ni les djihads successifs des musulmans venus du Sahel, ni les missionnaires chrétiens portugais puis anglais, ni même les récents pasteurs évangélistes, ne sont parvenus à étouffer la croyance en la belle Osun et en ses pouvoirs surnaturels, notamment celui d'aider les femmes à tomber enceintes.        

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